Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 10:08

 

 

 

 Le château Haut Marbuzet à l'honneur : un cru bougeois exceptionnel

 

La Confrérie de Bacchusdu val de Saône s'est livrée à une dégustation dite « verticale »

 

 

Il n'est plus besoin de présenter ce cru dont la réputation est internationale. Toute la réussite de ce cru bourgeois, classé exceptionnel en 2003, repose sur les épaules d'un homme de conviction, Henri Duboscq, vigneron hors pair et conteur infatigable. Si certains croient que 10 ans permettent d'imposer un style, Henri Duboscq s'est montré plus modeste et raisonnable. Il a mis 50 ans pour ciseler le profil de son vin, vin curieusement boudé à sa naissance par les bordelais. Mais il en fallait plus pour décourager ce vigneron qui l'a commercialiser seul. Parti de 7ha légué par son père, il a acquis la presque totalité du lieu dit haut Marbuzet ainsi que plusieurs autres marques permettant de vinifier des vins pour des publics avertis, Chambert-Marbuzet et Tour de Marbuzet...et aujourd'hui Layauga le dernier né de la maison.

La Confrérie de Bacchus avait invité son fils Bruno pour présenter les vins du château sur 7 millésimes de 2007 à 1969. Il montra, verre en main, aux 70  oenophiles présents, la relation existant entre la climatologie et la qualité du vin qui définit le millésime. De ce terroir exceptionnel, il en résulte dans les grandes années que « ce vin est pulpeux, merveilleusement velouté et profond, immédiatement séducteur mais prenant de la gravité avec l'âge ». Force est de constater qu'il existe des différences notables entre les millésimes comme par exemple le 2004, souple, rond, un rien aérien, agréable à boire dès maintenant et le 2005 à la couleur rouge profond, aux arômes de cerise et possédant une matière phénoménale, des tanins contenus qui saura séduire les amateurs de vins dans une vingtaine d'années.

La soirée se poursuivit avec 2 millésimes anciens, un 1995 aux tanins bien intégrés, aux arômes de truffes, de ceps, très représentatif de son terroir et un 1989, rond, équilibré, soyeux, voire caressant et d'une très grande longueur. Un très grand vin qui a permis de montrer ce que peut donner un grand terroir au vieillissement.

Bruno Duboscq ne résista pas pour terminer la soirée, à faire goûter le millésime 2007 (en cours d'élevage ). Un nez complexe, une bouche fraîche, une texture fine, « une vraie dentelle, un vin dit féminin qui procurera un vrai plaisir lors de sa sortie en 2009 »

Haut Marbuzet est un vin sur lequel on ne spécule pas. On le boit et on en redemande.

Une soirée pleine d'enseignement et d'un très haut niveau qui a ravi l'ensemble des participants. Rendez-vous le 5 juin pour une dégustation des vins de Saint Julien.

Partager cet article
Repost0

commentaires