L’AOC NUITS SAINT-GEORGES
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Généralités : Nuits-Saint-Georges est depuis des siècles une active cité du vin. Elle donne son nom à la Côte de Nuits et se place sous l’étendard de Saint-Georges, son cru le plus fameux. Instituée dès septembre 1936, son Appellation d’Origine Contrôlée réunit Premeaux-Prissey à cette commune. La plus grande partie de la production est issue du Pinot Noir (vin rouge). Il existe cependant en Chardonnay quelques vignes blanches. La Confrérie des Chevaliers du Tastevin fut fondée ici en 1934.
Elle connut son heure de gloire lorsque Fagon, le médecin de Louis XIV, recommanda les vins de Nuits au roi en guise de remède, prescription vite suivie par toute la cour, précisant que l’abus de Champagne n’était sans doute pas le bon traitement pour ses flatulences.
Terroirs :Ce vignoble comprend deux parties, l’une de Vosne-Romanée à la combe de la Serrée, l’autre vers le Midi jusqu’au clos de la Maréchal.
Dans la partie nord, les sols proviennent des limons à cailloutis descendus de la Côte, des alluvions de la vallée du Meuzin quand ils ne se situent pas en haut de coteau.
Dans la partie sud, les limons du bas proviennent de la combe des Vallerots (terre profonde, marno-calcaire) alors qu’au sommet du coteau, on caresse le rocher. Exposition le plus souvent au levant ou sud-est.
Superficie en production : 306,84 ha
Rouges : 297,06 ha 96,9% (dont 136,32 ha en Premier Cru)
Blancs : 9,78 ha 3,1% (dont 6,79 ha en Premier Cru )
Cette appellation comporte 41 Climats classés en Premier Cru. Les appellations Nuits-Saint-Georges et Nuits-Saint-Georges premier cru peuvent être suivies ou non du nom de leur climat d’origine.
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LE CHÂTEAU SUDUIRAUT
1er cru classé de Sauternes
Le domaine prend le nom de Suduiraut en 1580, suite au mariage de Nicole d’Allard avec Léonard de Suduiraut. Le château, pillé puis incendié lors de la Fronde, est reconstruit au XVIIème siècle, et rebaptisé Cru du Roy à la fin du XVIIIème siècle, suite à sa reprise par un neveu de la famille Suduiraut, Jean Joseph Duroy, Baron de Noaillan. La demeure se pare alors d’un cartouche où sont réunies les armes de Suduiraut et Duroy, à l’origine du blason actuel de Château Suduiraut. De magnifiques jardins à la française, dessinés par Le Nôtre, célèbre jardinier du roi Louis XIV, viennent par la suite agrémenter la propriété. Le 18 avril 1855, le domaine est classé Premier Cru lors du classement des vins de la Gironde. Il est repris en 1992 par AXA Millésimes, qui se donne pour mission de conserver et perpétuer les grands savoir-faire de l’histoire et de la culture du vin.
Ce superbe terroir, baigné de lumière et caressé par les brumes automnales, généreusement nourries par le Ciron et la Garonne, bénéficie des conditions idéales pour un excellent développement de la pourriture noble. Ce champignon présent sur les baies dès la floraison de la vigne, fait son apparition sur les raisins lors de leur maturation. Son apparition reste très aléatoire, ce qui influence énormément le volume des récoltes, et les rend particulièrement précieuses. Si le temps est humide, le champignon se développe en pourriture grise et rend la vendange inexploitable en vinification. C’est pourquoi ces grappes sont coupées et abandonnées. Si la vigne bénéficie d’une alternance d’humidité matinale et de journées chaudes, le champignon évolue en pourriture noble. Il détruit la pellicule de la baie, la rend perméable à l’eau et favorise ainsi sa concentration. Le grain se confit, sa pulpe se concentre en sucres, et en arômes de fruits confits caractéristiques des vins de Sauternes.
Les 92 hectares de vignes reposent sur un sol sablo-graveleux où les pierres capturent la chaleur du soleil, ce qui permet aux raisins d’atteindre plus rapidement leur maturité. Ce terroir unique donnera ainsi au vin toute son opulence. Très filtrant et maigre, il induit de faibles rendements concentre les raisins et force la vigne à puiser profondément sa nourriture. La relation avec le terroir en est renforcée et s’exprime à travers une forte minéralité. Ainsi, cette alliance des contraires : opulence et minéralité, métamorphosera la dégustation en une pure révélation sensorielle.
Les proportions choisies des cépages sont déterminantes dans le profil unique des vins. 90% de l’encépagement du vignoble de Suduiraut est composé de Sémillon et 10% de Sauvignon Le Sémillon est un cépage traditionnel de la région. Lorsqu’il est atteint de pourriture noble, sa structure en bouche est ample et apporte beaucoup de gras et de douceur au vin. Les vins produits sont très aromatiques : ils évoquent des senteurs de miel, fruits secs grillés (amande, noisette), de fleur d’acacia, de figue ou de fruits secs et agrumes confits. Le Sauvignon blanc possède des arômes typiques de ce cépage : agrume, pêche blanche… Vinifié en liquoreux, il apporte à l’assemblage une pointe d’acidité, gage de fraîcheur et de complexité aromatique.
Les vendanges se déroulent sur plusieurs semaines, avec de nombreux passages pour ramasser, grain par grain, les raisins les mieux botrytisés. Ainsi, les rendements sont faibles, toujours inférieurs à 10hl/ha. Au chai, le pressurage est lent, long et délicat pour extraire les jus les plus riches. La suite se déroule en barriques de chêne neuves, avec notamment 18 à 24 mois d'élevage.
L’AOC SAINT-JOSEPH
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Superficie : 1231 ha 88% vins rouges 12% vins blancs Rd : 40 hl/ha
Histoire :
Nés sous la colonisation grecque, le vignoble est ensuite cultivé par les romains, séduits par ces coteaux très abrupts de la rive droite du Rhône. L'A.O.C. tient son nom d'un vignoble situé entre Tournon et Mauves. Déjà apprécié des grandes tables européennes et russes, le Saint-Joseph compte aussi Charlemagne parmi ses amateurs. On trouve la première trace écrite de ce vin au XVIIème siècle. Mais ce sont les moines du monastère à qui il appartient qui lui donnent son nom. Plus tard, il sera cité dans « Les Misérables » de Victor Hugo : « Mon frère lui fit boire un peu de ce bon vin de Mauves qu'il ne boit pas lui-même, car il dit que ce vin est très cher ». Au XXe siècle, les vignerons se réunissent en syndicat de protection de l’appellation Saint-Joseph. Le 15 juin 1956, l’A.O.C. voit le jour. Elle court alors sur 6 communes (90 ha). En 1994, elle est restructurée et compte aujourd’hui 26 communes pour une superficie de 1231 ha. Le vignoble serpente de Chavanay à Guilherand, et fait ainsi le lien entre Condrieu et Côte-Rôtie au Nord et Saint-Péray et Cornas au sud.
Sols :
Le vignoble est essentiellement installé en terrasses avec des pentes assez fortes, et ses reliefs sont déterminants pour l’ensoleillement et le drainage. La principale composante du sol de l’appellation est le granit, mais il existe là aussi des variantes qui vont influencer les productions. La zone septentrionale est composée de gneiss tendres et de granits, en coteaux avec quelques parties en piémont ou en plaine. La zone plus méridionale de Tournon est composée de marnes et de granits complexes, maigres et acides. La diversité des sols de l’aire d’appellation lui donne sa typicité et permet aux trois cépages de puiser tous les nutriments dont ils ont besoin pour s’épanouir.
Cépages : syrah pour les Saint-Joseph rouges • marsanne et roussanne pour les Saint-Joseph blancs et parfois en petites quantités pour les Saint-Joseph rouges.
La marsanne :Ce cépage vigoureux et généreux se plaît sur les sols chauds et caillouteux, principalement dans les Côtes du Rhône septentrionales. La marsanne exige un climat sec et chaud particulièrement ensoleillé. Elle donne des vins puissants, d’acidité moyenne.
La roussane : Ce cépage noble (appelé aussi bergeron en Savoie), délicat et de grande finesse connaît une maturité tardive. Difficile à cultiver, il apprécie les sols maigres, calcaires, arides, caillouteux et bien drainés pour se développer de façon optimale. La roussanne produit des vins de très grande qualité, au bouquet remarquable et de bonne garde. Assemblée à d'autres cépages blancs, la roussanne donne un supplément aromatique (abricot, aubépine, chèvrefeuille, miel,
La syrah : La Syrah est issue d'un croisement entre le Dureza (cépage ardéchois) et la Mondeuse blanche. Ce cépage noir est implanté dans la partie septentrionale de la vallée du Rhône. La syrah y est vinifiée seule sur des appellations prestigieuses dont fait partie Saint-Joseph. Elle donne des vins puissants s’exprimant sur des arômes d’épices et de poivre, souvent accompagnés d’une pointe de violette. C’est l’unique cépage rouge de l’appellation Saint-Joseph.
La minéralité et l'inconscient
le terme de minéralité est particulièrement en vogue depuis une quinzaine d’années. Une analyse portant sur 258.000 notes de dégustation du Wine Spectator fait ressortir que c’est le concept le plus souvent utilisé, et qu’il est présent dans 10,5% des notes…
Pour les vins français, la minéralité est évoquée pour des sancerres, des chablis, des chenins de Loire, des blancs de Bourgogne, des saint-émilion ou des côtes-du-rhône rouges septentrionaux… Pourtant, il n’est jamais vraiment défini. Amateur mais aussi expert (1), chacun part du principe que le concept est compréhensible par tous. Qui sait ? La notion de minéralité est peut-être, inconsciemment, une évidence pour tous. Y-a-t-il des raisons secrètes pour que la minéralité rencontre un tel succès ? Regardons de plus près… La définition la plus immédiate se fait souvent « en creux », par l'opposition symétrique à ce qui constituerait le « goût Parker » (chêne, fruit, sucre, alcool…) - même s’il arrive à l'éditeur du Wine Advocate de parler de « liqueur de pierre »… A approcher plus largement (et scientifiquement) les champs sémantiques mis en vibration par le terme de minéralité, ou de vin minéral, on entend fraîcheur, légèreté en alcool, élégance, buvabilité, retenue… avec comme particularité que la perception de la minéralité s’avère multi-modale. Elle dépasse le seuil (malheureusement souvent prédominant) de l’olfaction (normal, la pierre manque des composés volatils responsables de la perception d'arôme). Elle se goûte, se ressent, s’exprime par des émotions… Liens avec l’univers A vrai dire, les mots suscités par la minéralité renvoient – pas moins – aux quatre éléments : Air, Terre, Feu, Eau. Air ? ozone, air marin, iode, fraîcheur, acidité, vivacité, texture cristalline… Terre ? pierre sèche ou mouillée, graphite, poussière, terroir (avec la capacité questionnable du raisin à absorber et exprimer les composants du sol…), fer, granit, calcaire, craie, dureté… Feu ? silex, pierre à fusil, pierre à briquet, fumée, poudre noire, calciné… Eau ? coquille d’huître, salinité, neige… Cet universalisme est-il séduisant parce qu'il nous met en contact avec les forces fondamentales de l’univers ? |
Un parfum d’éternité Bien plus, plus profondément, la minéralité renvoie à l’éternité. Ce qui est sans vie (ni végétale, ni animale) revêt naturellement une forme d’éternité. Schistes du Primaire et calcaires du Jurassique… les ères géologiques disparues ont laissé des traces éternelles, et la minéralité a traversé des millénaires. Boire un vin minéral permettrait-il de toucher l’éternité, et de boire une concentration éternelle de vie ?
La minéralité c’est tellement nous Mais la minéralité a beaucoup à voir - selon les études les plus récentes (2) - avec les éléments les plus essentiels à la vie ; l’eau et les sels minéraux. Les industriels de la bière et du whisky sont très en avance dans la connaissance de l’eau. Or si on relève d’importantes différences de minéralité entre une Volvic et une Hépar, pourquoi n’en serait-il pas de même entre l’eau de merlot et l’eau de syrah ? Une dizaine de sels minéraux joue un rôle important, (ne serait-ce par exemple que pour l’alimentation des levures qui permettent la fermentation…) : potassium, magnésium, sodium, calcium, fer… Si ce champ d’investigation, pressenti immense, est à peine ouvert, une hypothèse admissible est que notre corps « reconnait » et apprécie favorablement dans le vin des éléments nécessaires à notre vie, présents dans notre sang (le fer), dans nos os (le calcium), dans notre glande thyroïde (l'iode), dans tout notre corps (le magnésium)… Si la minéralité est tellement en vogue, c’est donc, peut-être, que, sans que nous en ayons conscience, elle nous révèle nos liens avec l’univers, nous permet de toucher l’éternité, et contribue à notre propre homéostasie. |
* * * La 6ème édition du Lallemand Tour dont le thème est « Les vins et les minéraux », réunit en 2012 des experts de diverses spécialités : Cees Van Casteren, journaliste international du vin, Yves Lefur, enseignant-chercheur de l’Université de Bourgogne, Xavier Vignon, Consultant de l’Institut Oenologique de Champagne, Graeme Walker, Professeur à l’Université de Abertay Dundee en Ecosse et Michaël Moisseeff, aromaticien.
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Comment déguster une bière ?
Comme pour les bons vins, les bonnes bières laissent échapper des arômes, ont des couleurs particulières ou encore des goûts bien caractéristiques. Quand on entend dire qu'une bière sent la groseille ou le caramel, on est souvent sceptique ; et pour cause, sachez que la dégustation s'apprend, et qu'elle permet de découvrir des sensations jusqu'alors ignorées. Mais n'oubliez pas que ce n'est qu'avec de la pratique et surtout beaucoup d'attention que vous arriverez à percevoir les arômes les plus fins !
1. Se préparer à la dégustation :
a) L’environnement
La dégustation d’une bière se fait dans une atmosphère calme et une ambiance reposée. Une dégustation ne se fait pas à la va-vite : vous devez avoir un peu de temps devant vous.
Un conseil : évitez une bouche souillée par d'autres goûts : ils fausseront complètement les saveurs de la bière. Avant d’entamer votre dégustation grignotez un petit bout de pain pour racler la bouche et la rendre vierge de goûts perturbateurs.
b) Le verre
Chaque type de bière a son type de verre. Ce dernier permet de mieux découvrir la bière, ses arômes, sa mousse, sa couleur, etc… Un verre large et évasé convient mieux qu'un verre à moutarde !
Sa forme joue en effet un rôle dans l'épanouissement des arômes. Exemples : les lambics* se dégustent dans des flûtes, les bières d'abbaye* et surtout les trappistes* dans des verres larges et évasés, les lager* ou pils dans des bocks ou des verres coniques et les stouts* dans des verres cylindriques. Le verre doit être sec et propre afin de pouvoir évaluer correctement la mousse. Tout agent graisseux tuera la mousse de la bière: il importe donc de bien rincer le verre à l'eau froide et de le laisser sécher à l'air avant d’y servir la bière. Entre chaque dégustation, vous devrez laver votre verre pour ne pas avoir de résidu de goût de votre précédente bière.
c) Mettez la bière à température :
Votre bière doit être à température. Si elle est trop chaude ou trop froide, les arômes seront masqués. Pour corser le tout, chaque bière se consomme à une température idéale parfois indiquée sur l'étiquette.
Une blonde par exemple perdra beaucoup de ses arômes en dessous de 6° alors que les brunes s'apprécient entre 8° et 15° parfois plus. Généralement, plus une bière est pâle, plus elle se déguste fraîche Si votre bière était au frais, il est donc conseillé de la sortir du frigo un peu avant de la boire (entre 15 et 30 minutes selon la température ambiante).
Les bières de haute fermentation sont meilleures entre 9° à 12°.
Voici quelques points de repère mais seule l'expérience comptera avec certaines bières (pensez à regarder l'étiquette) :
Voici quelques points de repère mais seule l'expérience comptera avec certaines bières (pensez à regarder l'étiquette) :
Desperados Kingston et autres bières aromatisées, Lambics | 5° |
Blanches | 6 à 8° |
Blondes | 6 à 10° |
Rousses, Ambrées | 9° à 10° |
Brunes | 9 à 11° |
Exceptions | 10° à 15° |
2. Service de la bière :
Ouvrez la bouteille délicatement sans la secouer. Puis prenez le verre d’une main par le pied (et non par-dessous pour éviter que la main dégage de la chaleur dans la bière et fausse la dégustation).
Versez la bière délicatement et éloignez progressivement la bouteille du verre à mesure que celui-ci se remplit pour créer ainsi un beau col de mousse. Le col devra être de trois à quatre centimètres en moyenne.
Une fois un col de mousse formé et selon le type de bière, inclinez le verre pour faire monter le liquide sous la mousse et contrôler ainsi l'épaisseur du col qui devrait persister jusqu'à la fin. Remplissez le verre jusqu’à la moitié. Faire couler très lentement les bières sur lie, sans remuer la bouteille, afin que le dépôt ne se mélange pas avec la bière.
3. La dégustation :
Il y a trois étapes essentielles à la dégustation d’une bière :
La vue - Observer la bière : sa couleur, sa mousse, …
L’odorat - Humer la bière pour en sentir les arômes qui se dégagent,
Le goût - Goûter la bière pour en sentir toutes les saveurs. Contrairement au vin, il faut avaler une gorgée afin d’évaluer également l’arrière-goût.
Certains parleront d’une autre étape, faisant intervenir l’ouïe, consistant à approcher son oreille du verre pour écouter le pétillement de la bière.
a) Observer :
Bien observer votre bière n'est pas franchement indispensable dans la dégustation mais cette étape présente des aspects intéressants.
Si votre mousse semble s'accrocher au verre dans sa partie haute, sachez qu'il s'agit d'un signe de fraîcheur. Les bulles de la mousse ne doivent pas être trop grosses, sinon, on peut suspecter un abus de CO2. Une bière doit avoir un chapeau de mousse de 3 à 4 cm pour que la bière conserve ses qualités. La mousse l’isole en effet de l’oxygène de l’air et de ses effets destructeurs. Enfin, sa couleur peut être blanche ou légèrement crème, l'important est qu'elle soit homogène et doit se désagréger après deux à trois minutes. Des marques de couleur par endroit peuvent, selon l'origine de la bière, trahir la présence de colorants. Inutile de préciser que les colorants sont normalement proscrits pour qui souhaite brasser une bière de qualité.
Si la bière ne pétille pas, c'est mal parti pour les étapes suivantes : elle est éventée. Vous ne sentirez pas ses arômes ou n'en aurez qu'un faible aperçu. Ceci dit, pour certaines bières, ça ne changera pas grand-chose ! Si les bulles se jettent sur les parois du verre, peut-être avez-vous oublié l'étape 2 ! Cela risque de nuire à son goût et ses arômes.
Elle peut être ambrée, blanche (trouble), blonde soutenue, brune, brune rouge, brune soutenue, dorée blonde, mauve ambré, noire, orangée blonde, rose ambrée, rouge vif, sur lie blonde (trouble), trouble blonde, verte. Elle résulte en partie du degré de torréfaction des grains d'orge (un des ingrédients de la bière). Pour les blondes, l'orge n'est pas torréfié alors que pour les rousses, ambrées et brunes, oui. Pour mieux apprécier la couleur de votre bière, placez-vous devant une source lumineuse ou devant une surface blanche. Enfin, sachez que la couleur n'a aucun rapport avec le pourcentage d'alcool.
*La limpidité :
En général, une bière qui n’est pas limpide mais au contraire trouble, voire voilée est un signe de mauvaise qualité. Ce critère ne s’applique pas aux bières non filtrées à base de froment dont la particularité est d’être trouble, comme les bières blanches.
On arrive aux choses sérieuses ! Cette étape, réclame de l'entraînement car l'odorat et le goût arrivent vite à saturation : si vous ne percevez rien dès les premières minutes, n'insistez pas, laissez reposer vos narines et vos papilles quelques minutes et réessayez.
Evitez les odeurs parasites de parfum, de cuisine, de cigarette ou autre, évitez également de manger pendant votre dégustation ou de fumer juste avant : tous des facteurs pourraient fausser la perception des arômes.
. Les bières comportent des centaines de molécules odorantes et développent ainsi une infinité d'odeurs. Sentir une bière fera apparaître moins d'arômes que de la goûter : c'est une première approche qui pourra vous aiguiller sur la nature de son goût. Après une gorgée, les arômes seront en principe les mêmes mais perçus différemment : les odeurs remontent vers les fosses nasales. Les bières servies à une température un peu plus élevée que la normale dégagent en général plus d'arômes.
c) Goûter :
Faîtes tourner lentement votre verre pour faire remonter les arômes avant de humer vote bière.
Laissez la bière rouler dans votre bouche afin qu'elle entre en contact avec la langue mais aussi avec l'ensemble de votre cavité buccale. La langue comporte 10 000 papilles réparties sur sa surface et vous permet ainsi de distinguer les 4 saveurs fondamentales : le sucré, le salé, l'acide et l'amer. Attention, cette répartition des saveurs est à prendre avec du recul : elle ne tient pas compte de la complexité des saveurs qui se combinent entre elles et de la sensibilité de chacun !
Toutes les bières ont des arômes de houblon et de céréales maltées. Les lagers n'ont rien d'autre, les ales* sont généralement fruitées, les stouts sentent le chocolat ou le café et les blanches sont acides. Pour vous aider, voici les principales familles d'arômes et de goût :
Encore avec de l'habitude, on peut apprécier des odeurs de pain chaud que l'on ramène souvent aux arômes de céréales. Ces arômes de levure sont perceptibles dans les bières non filtrées et/ou fermentées à nouveau en bouteille.
Citron, pomme, banane... sont des arômes ou goût qui s'apprécient généralement dans les bières blanches ou blondes et proviennent souvent des levures de fermentation.
Les brunes ont plus des arômes de fruits rouges : cassis, framboise, fraise....
Difficile à dissocier du fruité. Arômes de rose, violette ou encore géranium, c'est ce que l'on appelle le bouquet.
Ces arômes ne s'apprécient que dans les brunes foncées : la Murphy's par exemple. Ils proviennent de la torréfaction plus ou moins longue des grains d'orge entrant dans la composition des bières.
Cet arôme ou ce goût est plus sensible dans les bières rousses et brunes.
On peut également porter son attention sur la texture (impression en bouche) de la bière : dense, pétillante, métallique, sèche....
d) La persistance :
C’est la perception du goût qui persiste après que la bière a quitté la bouche. Elle peut être prononcée ou nuancée, persistante ou éphémère. Les notes de saveur présentes dans l’arrière goût peuvent être très différentes de celles qui dominent le goût en bouche.
Enfin, vous pouvez marier les bières avec vos repas. Voici quelques associations possibles :
*Les blondes légères de type lager vont bien avec les entrées : des crudités ou de la charcuterie par exemple. (Pelforth blonde, Carlsberg, Leffe, Bud, Fisher, Spaten mais évitez les blondes fortes)
*Les bières blanches accompagnent à merveille les poissons.
(Amadeus, Wiekse Witte, Blanche de Namur)
*Les stouts* peuvent accompagner des fruits de mer : essayez la Murphy's avec des huîtres !
*Pour les viandes, je préfère les ambrées légèrement corsées.
(la Jenlain ambrée, Leffe Radieuse ou Doreleï)
*Pour le fromage, vous pouvez essayer les yeux fermés le chèvre chaud sur toasts avec une Leffe Radieuse ou le roquefort accompagné d'une Chimay brune (étiquette bleue).
*Enfin, pour le dessert, une bière aromatisée fait très bien l'affaire.
(Selon le dessert : Desperados, Kriska, Kriek ou Lambic framboise, cassis ou pêche)
Quelques familles de bières :
-Les Lagers : Ce sont certainement les bières les plus répandues sur l’ensemble des continents. Obtenues à partir de fermentation basse, ce sont des bières généralement blondes, pas trop alcoolisées.
-Les Ales : De fermentation haute, elles sont originaires de Grande-Bretagne et se présentent sous de nombreuses formes aromatiques et de couleurs.
-Les Stouts : A l’origine ces bières sont une variante des Porter de Londres. Elles sont obtenues par fermentation haute à partir de malt d’orge torréfié, ce qui leur confère cette couleur sombre, proche parfois du noir goudron.
- Bières de trappistes : Issues de fermentation haute, la trappiste est plutôt bien alcoolisée, avec des arômes puissants, fruitées et douce en bouche. On ne les trouve qu’en bouteille. Elles sont le fruit de moines brasseurs dont les seuls monastères (Rattachés historiquement à l’abbaye de la Grande Trappe, en Normandie, d’où le terme de trappiste) encore en activité sont ceux de Chimay, d’Orval, de Rochefort, de Sint Sixus et de Westmalle en Belgique. Tilburg (l’abbaye Notre-Dame de Koningshoeven) est le dernier des Pays Bas.
- Bières d’abbayes : Cette bière traditionnellement belge est brassée par des moines d’ordres religieux autres que trappistes. Aujourd’hui principalement brassées de manière industrielle, elles n’en demeurent pas moins sous licence des abbayes qui exigent un cahier des charges plutôt strict. On y trouve notamment des bières de “double” ou “triple” fermentation. Comme les trappistes elles sont puissamment aromatiques, et vieillissent elles aussi en bouteille.
- Lambic : C’est une bière de blé dont la fermentation est dite spontanée grâce à des levures “sauvages”. Originaire de la région de Bruxelles, cette bière est vieillie pendant 3 ans en fût de chêne où elle subit ainsi une nouvelle fermentation. Acide, peu pétillante et donc peu mousseuse, elle titre généralement environ 5°.
En résumé Le but du viticulteur biodynamique au travers de sa culture spécifique de la vigne est de produire un vin de haute qualité avec ses caractéristiques propres issues des éléments uniques qui forment le terroir de chaque domaine. Le vin en sera l’expression car ainsi les qualités et les particularités de ce terroir seront respectées. |
FICHE DE DEGUSTATION < LES MOTS DU VIN > | |
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EXAMEN VISUEL | |
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NUANCE TEINTE | vins blancs : jaune pâle, presque incolore, clair à reflets verts, jaune |
| paille,jaune d’or, jaune citron, vieil or, ambré,miel, caramel |
vins rouges : violacée, rouge cerise, pourpre, rubis, grenat, franges | |
orangées, tuilée, orangée, brunâtre | |
Vins rosés :gris, œil de perdrix, rose saumon, nuances orangées, | |
pelure d’oignon | |
INTENSITE | insuffisante, faible, légère, correcte, forte, soutenue, profonde. |
VIVACITE | passée, oxydée, mate, franche, nette, vive, éclatante |
LIMPIDITE | voilée louche, floue, trouble, limpide, nette. |
BRILLANCE | plombée, terne, mate, brillante, éclatante, cristalline, scintillante |
VISCOSITE | fluide, dense,épaisse, huileuse, visqueuse |
BULLES | bullé, perlant, frisant, moustillant, effervescent, pétillant. |
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