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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 21:24

TECHNIQUE DE LA DEGUSTATION

Soirée du jeudi 27 juin 2013

Cave de la Fonderie à Arc les Gray

avec Jean-Pierre Marchand de la Confrérie de Bacchus

 

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1-VIN DE PAYS DE FRANCHE-COMTE 2010 : chardonnay Domaine de Motey Besuche

 

La robe est jaune pâle de faible intensité mais bien limpide avec un disque un peu mat. Le nez est agréable, un peu fermé, net, pur et montrant de la finesse. Ce vin est essentiellement floral avec des notes menthées.

L’attaque en bouche est plaisante avec un beau volume, un équilibre dominé par une acidité présente. La persistance est moyenne et la finale s’étire sur des notes florales.

Vin de pays intéressant pouvant accompagner de la charcuterie, des huitres, voire des poissons grillés.

 

2-VIN DE PAYS DE FRANCHE COMTE 2011 : Chardonnay Domaine Guillaume

   à Charcenne

La robe  est jaune paille avec des reflets dorés et de bonne intensité. Vif, limpide, d’un bel éclat, ce vin se présente sous un bel aspect. Le nez est très agréable, intense, net, complexe avec une bonne persistance. On perçoit des arômes de fougère, un boisé discret et une évolution vers le coing.

La bouche est ample, fraîche avec une belle acidité. L’équilibre est respecté dans une matière imposante. La finale longue se prolonge sur des notes boisées.

Beau vin agréable, riche, à servir sur un poisson à la crème.

 

3-POUILLY FUISSE Vers Cras 2003 : Château Beauregard à Fuissé 

Cépage chardonnay

La robe est d’un beau jaune assez soutenu avec un léger trouble qui rend le vin terne et le disque mat. Le nez est expressif, ouvert, élégant, complexe et fin. On perçoit des arômes de fumé, pain grillé, des notes d’abricot, de pêche de vigne et quelques accents de fruits jaunes.

La bouche vive et franche présente une belle constitution où l’acide et l’alcool sont bien représentés. Bon équilibre avec du gras, de la vivacité et de la fraîcheur. La finale longue est soutenue par l’acidité, une rétro olfaction sur des notes florales et de pain grillé.

Beau vin harmonieux, de caractère.

 

4-CÔTES ROANNAISES 2008 : Robert Sérol, les Estinandes à Renaison ( Loire ) 

Cépage gamay

La robe est rouge cerise, d’intensité moyenne, limpide, brillante et fluide. Le nez est net, complexe composé de fruits rouges et noirs avec des notes agréables de pivoine, de compotée de fraise.

La bouche, assez volumineuse, franche,  montre des tanins bien présents donnant une structure à ce vin et une texture serrée. La finale assez courte développe des arômes fruités.

Un beau vin de gamay pouvant accompagner des viandes rouges et même du gibier voire des charcuteries fines.

5-MEDOC : CHÄTEAU LAYAUGA-DUBOSCQ cuvée Renaissance 2009 : 

55% merlot, 40 % cabernet sauvignon, 5 % petit verdot

La robe rubis de grande intensité livre quelques reflets grenat, et se présente limpide, bien brillante. Le nez est fin, très agréable et montre une palette aromatique puissante, complexe à dominante de fruits noirs ( cassis) et quelques notes boisées.

L’attaque en bouche se montre élégante, une belle matière concentrée avec des tanins serrés qui doivent encore se fondre. Ce vin ample est équilibré. La finale est aimable sur de jolis fruits noirs.

C’est un vin précis, droit qui possède un bon potentiel.

 

6- VIN DE PAYS DE FRANCHE COMTE 2011 : pinot noir.  Domaine Guillaume 

La robe est d’un beau rouge grenat de faible intensité, brillant, fluide avec de belles larmes. Le nez est assez puissant, complexe, persistant sur des arômes de fruits noirs.

La bouche est généreuse avec une acidité prononcée. Ce vin est assez structuré avec une texture serrée. La finale un peu acide se poursuit sur les fruits noirs.

Beau vin pouvant se conserver encore quelques années.

 

7-SARDON DE DUERO : ABADIA RETUERTA Selección Especial 2003:

Cépage tempranillo

Belle robe pourpre avec des reflets rubis, d’intensité soutenue, profonde, limpide avec de belles larmes. Le nez est complexe, intense, riche élégant avec des notes d’asperge, de cuir, de pruneau.

La bouche est ample, bien structurée, équilibrée. La matière est dense avec des tanins bien fondus donnant une texture fine. De beau arômes en rétro olfaction sur le pruneau, la réglisse. La finale longue se prolonge sur des notes réglissées : finesse et élégance.

Très beau vin.

 

 

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 14:48

Confrérie Bacchus 

10ème anniversaire de la Confrérie de Bacchus

  

VINS DU MILLESIME 2003

 

Dégustation le vendredi 24 mai 2013

 

avec Pascal Delbeck, Frédéric Burrier, Sandrine Garbay, Jacques Tissot,  Xavier Guillaume, Antoine Lahaye, Olivier Gratiot

 

 

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1-CHAMPAGNE GRATIOT PILLIERE cuvée Mathys :Olivier Gratiot                                                      02310 Charly/Marne                                                                                                  

49% pinot meunier, 34 % chardonnay, 17 % pinot noir

La robe jaune prononcé, signe d’une belle maturité, présente une bulle fine abondante. Le dégagement gazeux et le cordon sont bien persistants. Les arômes toastés bien marqués, des notes d’épices, de fruits compotés, de fleurs blanches, de miel, de beurre forment une palette aromatique élégante et bien équilibrée.

 

La bouche fraîche attaque avec délicatesse. La présence gazeuse caresse le palais. Le corps du vin se développe avec de la structure et du gras. L’acidité apporte fraîcheur et vivacité tendue dans un bel équilibre. Les arômes s’orientent vers des fruits à chair jaune, mirabelle et participent à une finale longue et complexe.

 

Un beau champagne, charmeur qui montre  toutes les qualités d’une belle matière première.

 

 

2-POUILLY FUISSE Vers Cras :    Frédéric Burrier.  Château Beauregard à Fuissé 

3 ans d’élevag :  2 ans en barrique, 1 an en cuve 

La robe est dorée, intense et éclatante. Le nez complexe et puissant laisse apparaître des arômes de fleurs blanches, des notes toastées, vanillées et quelques accents tertiaires.

La bouche attaque en rondeur dans une grande expression fruitée. Le gras et la suavité s’allient à une belle puissance. Tout en courbes, ce vin présente un bel équilibre avec ce fruité profond mis en valeur par une grande générosité. La finale longue à souhait exprime toute la complexité du vin : la note toastée est soulignée.

Un très grand vin qui dévoile la vérité d’un chardonnay bien mûr de 10 ans d’âge.

 

3-CHARDONNAY cuvée mon Père les grapillottes :   Xavier Guillaume 70700   Charcenne

Vignes de 35 ans sur argiles à chailles, 11 mois de barriques avec ouillage, non filtré ni collé. 

La robe est d’un beau jaune prononcé avec de belles larmes. Le nez puissant se caractérise par une forte présence toastée, des notes beurrées et quelques touches d’évolution.

La bouche ronde et opulente dévoile de la structure, une belle matière mûre, un équilibre acide/ alcool qui fait remonter l’architecture de ce vin blanc. La finale élégante a de l’allonge soutenue encore par une bonne vivacité. Ce vin finit sur de beaux arômes toastés et des notes florales.

Un vin de pays réussi, très personnel qui joue la structure et le long terme.

 

4-BEAUNE LES BRESSANDES : domaine Jean-Claude Rateau à Beaune 

 

La robe est intense d’un rubis profond. Le nez puissant est axé sur le fruit rouge mûr avec des notes chocolatées, de pivoine apportant une belle fraîcheur.

La bouche possède une belle tenue, un fruité dense et pur, un encadrement tannique structuré qui a déjà fondu son grain et qui se présente sous un aspect charmeur. Une belle matière généreuse se fond dans un équilibre élégant et fin. Ce vin finit dans une grande longueur en associant des notes chocolatées et cerises à l’eau de vie.

Un grand vin de Beaune dans un millésime réussi, charnu et savoureux.

 

5-CHÂTEAU DE SALES :   Bruno de Lambert à Pomerol 

70% merlot, 15% cabernet franc, 15% cabernet sauvignon 

La robe est sombre, profonde avec une frange légèrement brunâtre. Expressif et développé, le nez met en avant des fruits bien mûrs : cassis, fraise, des notes chocolatées, végétales et une touche balsamique.

La bouche ample attaque sur une trame lisse avec un beau volume sphérique. La structure monte en milieu de bouche et s’accompagne d’un fruité bien développé en harmonie avec des tanins fondus apportant une texture soyeuse élégante, le tout formant un bel équilibre. La finale reprend la palette du nez en associant des notes balsamiques, chocolatées, cerises à l’eau de vie et une pointe d’amertume dans une longueur appréciable.

Un beau vin expressif mais qui ne livrera tout son potentiel qu’après quelques années de garde.

 

6-CHÂTEAU BELAIR :   Pascal Delbeck à Saint Emilion 

85 % merlot, 15 % cabernet franc 

La robe très sombre dévoile une note grenat avec quelques touches brunâtres. Le nez joue dans un registre complexe et séducteur : des arômes de fruits rouges se mêlent à des notes tertiaires, fruits compotés et une touche menthée.

La bouche impose d’emblée un grand fruit mûr. Une matière lisse, bien équilibrée, concentrée tenue par des tanins au grain soyeux donnent une bouche caressante agréable. La finale riche et complexe garde trace du fruité avec une touche menthée.

Un grand vin racé, de grande finesse. Presque trop bon dit un dégustateur avant de succomber.

 

7- CHÂTEAU HAUT-MARBUZET :  Henri Duboscq à Saint-Estèphe 

  50% cabernet sauvignon, 40% merlot, 10% cabernet franc 

La robe est noire intense avec de belles larmes. Le nez épanoui développe à la fois puissance et complexité. Notes empyreumatiques, de cacao, de cèdre, de cuir noble complètent un fruit noir bien mûr qui signe une année de grande maturité.

La bouche est tout aussi aromatique : grande ampleur, volume soutenu par des tanins gras présents qui doivent encore affiner leur grain donnant une texture serrée. La concentration apparaît dans une finale intense, imprégnante qui décline toute la complexité initiale, le fruité prenant la vedette sur les autres arômes avec une petite pointe d’amertume apportant un coté austère.

Un très grand vin en forme. Du potentiel qui lui permettra d’avoir son apogée dans une décennie.

 

8-CHATEAUNEUF-DU-PAPE : Domaine de Villeneuve : Stanislas Wallut à Orange                                                                                                     

70% grenache, 16% mourvèdre, 8% syrah, 4 % cinsault, 2% clairette 

La robe est de couleur cerise noire intense. La vaste palette aromatique complexe développe des arômes à dominante de fruits bien mûrs. Viennent ensuite des notes musquées, épicées, légèrement herbacées, de cuir, de datte et de figue mêlées de pruneau à l’eau de vie (oxydation naissante) avec une pointe de cacao et des accents terpéniques.

L’attaque est marquée par la présence de gaz qui disparaît après agitation. Ensuite la bouche est ample et structurée, sans aspérités. Belles notes fruitées et épicées en milieu de bouche accompagnées d’une texture serrée, de tanins assez imposants mais qui se fondent dans la matière. La finale longue et expressive est axée sur des notes épicées et de fruits.

Un beau vin complexe et épanoui qui exprime une belle maturité de vendange. A carafer.

 

9-GEWÜRZTRAMINER GC ALTENBERG Sélection de grain   

Domaine Sylvie Spielmann à Bergheim

Paré d’une belle robe dorée, brillante, ce grand cru révèle un nez opulent, intense, exprimant des arômes floraux au premier nez, puis viennent la mangue, la rose fanée, le litchi, les fruits exotiques confits et des notes d’ananas.

La bouche extrêmement riche et tapissante offre une grande liqueur avec une expression aromatique envoûtante. Concentré, d’une grande profondeur de fruit, ce vin a su garder de la fraîcheur face à une bonne vivacité qui lui évite de tomber dans la lourdeur en lui donnant un coté aérien et élégant. Il finit en " queue de paon " dans une explosion aromatique sur le fruit rôti et des notes épicées.

Un vin au superlatif à la fois puissant et très séduisant.

 

10-CHÂTEAU D’YQUEM :    LVMH propriétaire 

80% sémillon, 20% sauvignon 

La robe est d’un beau jaune doré, chatoyant. Le nez est très ouvert où se succèdent des gammes aromatiques complexes. D’abord des fruits confits, tilleul, coing, suivis d’abricot bien mûr, de mirabelle, poire, datte et des notes épicées.

La bouche est d’une richesse inouïe, confite avec une grande liqueur pleine de fruits. L’expression aromatique monte en puissance pour s’épanouir jusqu’en finale. La richesse est harmonieuse, aérienne et l’équilibre est parfait. Avec autant de liqueur, un autre vin serait tombé dans la lourdeur. Ce vin opulent, éblouissant finit en " queue de paon " sur des arômes de fruits confits, de coing qui n’en finit pas d’occuper la bouche.

Douceur, élégance, éclat que seul ces vins inoubliables sont capables de donner.

Un très grand moment de dégustation.

 

11-VIN JAUNE : Domaine Jacques Tissot à Arbois. 

D’une belle brillance, la robe penche vers le doré. Le nez classique d’un vin jaune s’exprime avec pureté. La noix fraîche domine mais les notes de curry, champignon, morille accentuent la complexité.

La bouche ample, puissante présente une certaine sécheresse. Si la structure est stricte, la matière concentrée emplit bien la bouche dans un bel équilibre. La noix et les notes épicées perdurent dans une finale longue et prégnante.

Un beau vin jaune dans toute sa personnalité.

 

Une soirée d’exception avec de très grands vins !

Qui a dit qu’il n’y avait rien de bon en 2003 ?

 

 

 

 

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 18:12

                                                                         

LES VINS DE PAUILLAC

 

Dégustation du jeudi 14 mars 2013

 

avec Jean-René Matignon Directeur technique du château Pichon Longueville

 

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1-DOMAINE LES SADONS 2010 :  Alain et Bernadette Albistur à Pauillac 

 

Superficie : 82 ares. Encépagement : 25% merlot, 75% cabernet sauvignon

 

La robe est noire, profonde, parée d’un reflet de jeunesse. Le nez ouvert dévoile de beaux fruits : cassis, framboise avec une touche vanillée et  réglissée.

La bouche attaque sur une texture lisse. La bouche dévoile une matière structurée qui s’accompagne d’un fruité bien développé en harmonie avec des tanins fondus mais à peine desséchants. La finale associe des notes lactées et poivrées dans une longueur appréciable.

Un beau vin expressif qui ne demande qu’à vieillir.

 

2-CHÂTEAU PIBRAN 2004 :

 

Superficie : 17 ha. Densité : 9000 pieds/ha. Âge moyen des vignes: 30 ans. Sols : 50 % des vignes sur graves argileuses et graves sur socle calcaire pour le merlot .Encépagement :                50 % cabernet sauvignon, 50 % merlot. Vendanges : manuelles. Vinification dans des cuves thermo régulées. Elevage : 12 à 15 mois dans des barriques avec 50 % bois neuf. Un 2ème vin : Tour Pibran. 2ème vin : la Tour Pibran

 

La robe noire dense offre une jolie couleur grenat. Le nez ample, plaisant développe une belle déclinaison de notes vanillées, de champignons de sous bois mêlées de fruits noirs (mures, cerises).

L’attaque est franche, nette et structurée. La matière est souple avec des tanins fondus avec une pointe légèrement asséchante. Générosité et vivacité s’équilibrent. Le vin finit sur les fruits noirs accompagnés d’une tonalité boisée.

Un beau vin en pleine expression.

 

3-CHÂTEAU HAUT- BAGES LIBERAL 2004 :    5ème grand cru classé

 

Superficie : 30 ha. Sol : graves garonnaises sur substrat argilo calcaire. Vignes de 35 ans. Plantation : 10 000 pieds /ha. Rd : 1 kg/pied. Vinification : en cuve inox et béton. Cuvaison 18 à 24 jours. Encépagement : 65 % cabernet sauvignon, 35 % merlot. Elevage en barrique de chêne pendant 18 mois neuves à 40 %.

2ème vin : la Chapelle de Bages-La fleur de Haut-Bages Libéral

 

Profonde, la robe sombre se présente opaque, brillante avec de belles larmes. Le nez sur la réserve se libère à l’aération sur des arômes de sous bois, de fruits noirs, des notes de réglisse et des accents tertiaires, de cuir donnant de la complexité.

La bouche présente d’emblée une grande structure sans agressivité. La matière est mûre, généreuse avec des tanins présents, virils et soyeux à la fois, apportant une trame serrée. La finale longue et expressive décline des arômes de fruits noirs et des notes de cuir, de caramel au lait avec une petite pointe d’acidité.

Un vin qui commence à dévoiler tous ses charmes.

  

4-CHÂTEAU CLERC MILON 2004 :   5ème grand cru classé

 

Superficie : 43 ha.  Sol de graves. Densité : 10 000 pieds /ha. Vignes de 40 ans. Rd : 40hl/ha Encépagement : 49% cabernet sauvignon, 37% merlot, 11% cabernet franc, 2% petit verdot, 1% carmenère. Vinification en cuves inox thermo régulées durant 15-21 jours. Elevage en barriques neuves pour 1/3 pendant 18 mois. Pas de 2ème vin.

 

La robe est d’un noir intense, brillante .Le nez fin affiche une réelle complexité : il allie des fruits noirs mûrs, du cuir, de la réglisse et des notes fumées, de cigare et quelques accents tertiaires.

Lisse et mûre, la bouche est ample, séduisante et ronde. Sa matière aromatique montrant un beau fruité est encadrée par des tanins fondus, apportant un bel équilibre. La finale longue et expressive est relevée par des notes poivrées.

Un vin élégant sur son charme fruité.

 

5-CHÂTEAU GRAND PUY  LACOSTE 2004 :   5ème grand cru classé

 

Superficie : 55 ha d’u seul tenant. Vignes de 39 ans. Sol : grosses graves profondes sur relief très vallonné. Encépagement : 75% cabernet sauvignon, 20% merlot, 5% cabernet franc. Plantation : 10 000 pieds /ha. Traitement en lutte raisonnée. Vendange manuelle tri après égrappage. Cuvaison : 3 semaines. Elevage : barriques de chêne français avec 76% bois neuf de 16 à 18 mois. 2ème vin : château Lacoste Borie

 

La robe est profonde et dense d’un rouge grenat soutenu. Les arômes privilégient le fruit rouge, des notes de tabac, de fruit confit,  mêlées d’accent alcooleux et de notes tertiaires.

La bouche se montre puissante avec une structure stricte et une chair à trame serrée de grande qualité. Les tanins équilibrent cette matière et présentent un grain velouté qui renforce l’impression de maturité. La fraîcheur de ce vin fait ressortir la qualité du fruit. La finale s’étire longuement tout en rondeur avec quelques accents d’alcool brun.

Un vin noble de grande origine.

 

6-CHÂTEAU PICHON-LONGUEVILLE 2004 :   2ème grand cru classé 

 

Superficie : 73 ha. Sol : graveleux sur sous sol d’alios. Vignes de 30 ans. Encépagement : 70% cabernet sauvignon, 27% merlot, 3% cabernet franc. Vendanges manuelles avec tri. Cuvaison 14-25 jours. Assemblage après fermentation malo lactique. Elevage : barriques de chêne français à 80% neuves pendant 18 mois. 2me vin : les Tourelles de Longueville

 

La robe est d’une couleur noire très profonde. Le nez est discret mais dévoile une belle finesse et une complexité avec des arômes de fruits noirs, de tabac et quelques notes balsamiques et de réglisse.

La bouche à la fois structurée et veloutée s’affirme sur une finesse et une fraîcheur très agréables. La matière est encadrée par des tanins fondus apportant une texture soyeuse. La finale longue et expressive décline de beaux arômes fruités.

Un vin tout en élégance et séducteur

 

7-CHÂTEAU PICHON-LONGUEVILLE 2005 :

 

La robe est d’un noir d’encre très dense. Ni opulent, ni retenu ce vin présente des arômes de fruits noirs, des notes de tabac et d’alcool de framboise et d’épices douces d’une grande qualité et d’élégance.

La bouche dévoile une matière concentrée et puissante, une belle architecture tenue par des tanins à trame serrée et donnant une impression d’austérité. Le fruité monte en puissance en milieu de bouche avec une pointe de réglisse très agréable. La finale riche et complexe décline des notes d’épices mêlées au fruit imprégnant la bouche très longuement .

Un très grand vin au potentiel énorme parti pour une longue carrière.

 

 

8-CHÂTEAU PICHON-LONGUEVILLE 2008 :

 

Comme les vins précédents, la robe est noire de grande intensité. Le nez ouvert développe une palette aromatique complexe et concentrée avec des notes boisées, de sous bois, de champignons secs, de zeste d’orange, fines et délicates

La bouche ample et franche montre une belle structure dès l’attaque. Une chair dense et fruitée se révèle ensuite, encadrée par des tanins présents pas tout à fait enrobés laissant apparaître une texture dont le grain est légèrement rugueux. C’est la finale longue qui séduit par des arômes réglissés des notes boisées, menthées et de tabac laissant une impression de fraîcheur très agréable.

Très beau vin de caractère avec un grand potentiel.

 

9-CHÂTEAU PICHON-LONGUEVILLE 2010 :

 

Derrière une robe noire avec des larmes abondantes rougeâtres, se cache un vin un peu discret au nez mais affiche à l’aération des notes douces de cacao, framboise, vanille, une pointe d’orange, le tout avec élégance et finesse.

La bouche est empreinte de cette race qui signe les plus grands crus. Elle impose d’emblée son grand fruit mûr avec une belle fraîcheur. Les tanins sont puissants mais contenus et présentent un grain lissé signe d’une belle maturité des raisins. La finale riche, longue, complexe perdure encore sur des notes de fruits, de poivre avec une petite pointe d’astringence enrobée. Elle s’étire comme pour exposer les promesses de ce grand vin.

Un vin au superlatif, racé, à l’aube de sa carrière.

 

Merci à Jean-René Matignon et au château Pichon Longueville de nous avoir donné une occasion unique de  goûter ces grands vins dans de grands millésimes.

 

 

 

  

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 22:45

                                                                      

 

LES VINS DE CHATEAUNEUF-DU-PAPE

 

Dégustation du jeudi 31 janvier 2013

 

Avec Henri-Noël Lagrandeur rédacteur à la revue le Rouge et le Blanc

 

 

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1- CHATEAUNEUF-DU-PAPE blanc 2011 :           Domaine de Marcoux  

                                                                                       Catherine et Sophie Armenier

                                                                                            à Chateauneuf-du Pape                                                                   

                                                                             

Domaine en biodynamie en 1991. 17 ha de rouge et 4 ha de blanc. Sols sableux et argileux. Vendanges manuelles. Fermentation en cuve avec maîtrise des températures à 17°. Pas de fermentation malo lactique. Titre :14°5

 

Cépages : roussane (vignes de 30 ans) et bourboulenc (vignes de 15 ans )

 

La robe est jaune très pâle, limpide et bien brillante. Le nez associe élégance et puissance et développe une palette aromatique complexe. Il débute sur des arômes de verveine et d’agrumes puis s’oriente vers des notes menthées, de fleurs blanches, d’orange et des accents beurrés ,  de fruits jaunes avec une pointe minérale.

La bouche est à la fois ample et éclatante avec une présence aromatique intense sur des notes de peau d’orange, d’ananas frais et d’épices. La matière puissante apporte à ce vin une générosité qui trouve un équilibre grâce à une fraîcheur marquée. La finale longue s’étire sur des notes exotiques avec beaucoup d’éclat et une légère pointe d’amertume.

Un vin séduisant et plein d’expression à carafer avant service. Accompagnerait un poisson ou une volaille en sauce.

 

2-CHATEAUNEUF-DU-PAPE 2010 vieilles vignes:   Domaine de Villeneuve   

                                                                                           Stanislas Wallut 84100 Orange

 

Domaine de 9 ha en biodynamie. Sols : 1/3 galets roulés, 1/3 terres graveleuses et 1/3 sols sablonneux avec argile et calcaire. 50 % de vignes de plus de 40 ans dont 19 % de plus de 90 ans avec rendement de 10 hl/ha. Vendanges manuelles avec tri important. Léger foulage, égrappage en fonction de l’année. Cuvaison 2 à 3 semaines suivant millésime et parcelles avec contrôle des t°. Elevage minimum 18 mois en fûts de 3 à 4 ans. Titre 15 °

 

Cépages : 75 % grenache, 8% syrah, 10 % mourvèdre, 5 % cinsault, 2% clairette

 

Une robe noire intense aux notes de jeunesse sur un fond rubis. Le nez complexe et raffiné développe des arômes profonds de fruits noirs mûrs, de réglisse et des notes épicées.

La bouche présente d’emblée un volume imposant et une grande structure sans agressivité. La matière mûre offre une trame veloutée, soyeuse, du gras et un superbe fruité profond. L’ensemble est encadré par une force tannique qui développe sa puissance mais qui se fond dans la matière. La finale longue et expressive est axée sur des notes suaves d’épices et de fruits noirs avec un coté minéral.

Un très grand Chateauneuf dans un millésime réussi, très apprécié. Accompagnerait un gigot rôti ou un gibier à plumes.

  

 

3-CHATEAUNEUF-DU-PAPE 2010 :       Domaine de la Janasse 

                                                        Aimé Sabon 84350 Courthéson

 

Crée en 1973. 50 ha dont 15 ha en Chateauneuf.  Vignes de 15 à 100 ans. 3500 à 4500 pieds /ha. Rd : 20 à 30 hl/ha. Sol : sablo-calcaire. Eraflage de 50 à 80 %. Vinification par parcelle avec macération de 3 à 4 semaines. Titre : 15°5

 

Cépages : 80 %grenache, 7 % syrah, 7% mourvèdre, 6% autres cépages

 

La robe noire, sombre laisse apparaître des franges violacées. Le nez encore discret développe des notes de fruits noirs, de poivre, de fraise et de cerise noire.

La matière a une belle ampleur, profonde et généreuse. Son volume occupe toute la bouche dès l’attaque. Les tanins fruités et épicés se fondent dans la masse et les arômes du nez reviennent en privilégiant le fruité. La finale longue et persistante décline le fruit noir et quelques notes chocolatées.

Un beau vin de soleil et plein de caractère.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

 

4-CHATEAUNEUF-DU-PAPE 2010  La Crau :    Domaine du vieux Télégraphe

                                                                                     vignobles Brunier à 84370 Bédarrides

 

Domaine de 70 ha. Sols : gros galets calcaires et siliceux sur argile à galets. Vignes de 60 ans. Vendanges manuelles, égrappées. Fermentation 25 à 35 jours en cuves inox et bois. Fermentation malo lactique systématique. Elevage 10 mois en cuves puis 12 mois en foudres de 50 à 70 hl. Mise en bouteilles sans filtration. Vente au bout de 2 ans en bouteilles. Titre : 14°5

 

Cépages : 65 % grenache, 15 % mourvèdre, 15 % syrah et 5 % cinsault, clairette

 

La robe est rouge rubis foncé avec des franges orangées. Le nez intense affiche une réelle complexité : il allie des fruits noirs bien mûrs, de la réglisse et des notes de coing, de violette et de poivre.

La bouche a une grande ampleur organisée autour de tanins qui allient fondu et puissance, une matière opulente équilibrée par une fraîcheur et une acidité raisonnée qui dynamise l’ensemble. La finale longue s’étire sur un beau fruité mais laisse apparaître un coté légèrement desséchant.

Délicieux en vin jeune mais à l’avenir prometteur. A boire avec un rôti de sanglier.

 

 

5-CHATEAUNEUF-DU-PAPE  Les baptaurels 2009 :      Domaine  la Mereuille

                                                                            Philippe Granger 84100 Orange

 

Domaine de 16 ha dont 4 en Chateauneuf. Sols de terre et cailloux de silex, sous sol argilo calcaire. Vendanges manuelles triées et égrappées à 80 %. Vinification de 20 à 25 jours. Elevage en foudres centenaires 24 mois minimum. Titre : 14°5

 

Cépages : 80 % grenache (vignes de 75 ans), 20 % syrah et mourvèdre

 

 

La robe est d’un beau rubis foncé. Ample, le nez est à dominante de fruits noirs ( mûres et cassis) souligné par des notes de cerises, le tout se montrant d’une belle finesse.

La bouche se caractérise par une grande architecture tannique. Le grain des tanins commence à s’affiner et à se fondre dans une matière généreuse, mais une pointe alcooleuse rappelle que l’année a été chaude. Ce vin évolue à l’aération et commence à dévoiler sa personnalité sur la finesse et l’élégance. La finale se révèle souple sur le fruit avec de la fraîcheur.

Un vin séducteur, agréable, Un vin du sud qui ne pêche pas par excès de lourdeur. A carafer avant service.

 

 

 

6-CHATEAUNEUF-DU-PAPE 2009 :                      Clos des Papes 

                                                                          Paul Avril 84230 Chateauneuf –du-Pape

 

Domaine de 35 ha sur 24 parcelles en culture bio depuis 2007. Vendanges égrappées depuis 1991 à maturité phénolique. Rd : 24 hl/ha. Macération de 20 jours sans pigeage mais un remontage deux fois/jour pour éviter trop d’extraction. Elevage en foudres de 20 à 30 mois pour une oxydation ménagée. Pas de filtration. Titre : 15°

 

Cépages : 65 % grenache, 10 % syrah, 20 % mourvèdre, 5 % autres cépages

 

 

Belle robe profonde à reflets violacés bien marqués. Le nez intense et complexe se caractérise par une forte présence de fruits noirs bien mûrs, des notes de réglisse et de cerise noire.

La bouche puissante est bâtie sur une belle architecture définie par un grand équilibre entre fruit, tanins et fraîcheur, le tout se liant dans une matière ample et profonde. Les tanins sont élégants, fondus donnant une texture lisse. La finale est persistante et s’étire sur des notes d’épices nobles.

Un très grand Chateauneuf qui nous a procuré un beau moment de dégustation.

 

7-CHATEAUNEUF-DU-PAPE 2009 :        Château de Beaucastel

                                                                        Famille Perrin 84350 Courthéson

 

Domaine de 70 ha. Sols : galets sur pierres à chaux marin. Vignes de 50 ans. Rd : 30 hl/ha. Vendange manuelle triées en grappes entières chauffées à 80° puis refroidie à 20 °, puis macération en cuves carrelées de grès émaillé pendant 12 jours. Assemblage des cépages après la malo lactique. Elevage en foudres de 40 hl pendant un an. Un an de bouteille avant la vente. Utilisation des 13 cépages.  Titre : 14°5

 

Cépages : 30% mourvèdre, 30 % grenache, 10 % syrah, 5 % muscardin, 5% vaccarèse,

                  et 20%  des 7 cépages restant autorisés en petite quantité.

 

Ce vin présente une belle robe noire, profonde avec quelques reflets grenat. Les arômes intenses composent une palette riche et complexe avec de la régisse, caramel, truffe, cerise noire, mûre mêlés de notes camphrées, menthées et de sous bois.

La bouche est ample, généreuse et bien équilibrée malgré une pointe d’acidité perceptible en fin de bouche qui soutient l’ensemble. La structure tannique laisse apparaître un grain déjà lissé. La finale persistante reprend la mûre et la cerise noire avec quelques notes minérales et de graphite avec une petite trace chaude et piquante.

Très beau vin de millésime ensoleillé qui sera magnifique après 3 à 4 ans de garde.

 

 

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 13:05

 

 

LES VINS ELEVES SOUS VOILE

 

Dégustation le jeudi 25 octobre 2012

 

Avec Claudine Charpentier, Professeur honoraire d’œnologie,

Institut Jules Guyot à Dijon

 

 

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Les vins de voile sont des vins vinifiés par un moyen particulier en exploitant les vertus œnologiques d'un voile naturel de levures qui se développe après fermentation alcoolique à la surface des vins vieillis en fûts  non « ouillés ». c'est-à-dire au contact de l’air ambiant. Cette pratique, qui est inhabituelle pour le vin du fait des risques de piqûre acétique lors de la conservation dans des contenants non ouillés, lui confère des caractéristiques analytiques  et organoleptiques spécifiques : arôme de noix fraîche et très grande longueur en bouche en particulier.

Les 1ers travaux sur les levures de voile ont été réalisés par Pasteur qui décrit le voile qui se forme sur les vins de Château Chalon comme « une pellicule constituée d’une plante formée de cellules globuliformes…qui se reproduisent par bourgeonnement » Ce n’est qu’en 1954 que Bidan et André identifient les levures présentes dans le voile comme appartenant au genre saccharomyces. Ces levures oxydent l’alcool en éthanal faisant partie des composants de l’arôme des vins de voile : odeur de pomme verte. Elles produisent également une série de composés dont le sotolon, une molécule la plus caractéristique de l’arôme des vins de voile. Son odeur rappelle le brûlé-sucré à des concentrations faibles et à des notes de bouillon cube ou curry à forte proportion. Les vins de voile n’existent pas uniquement dans le jura. On en produit en Loire, Alsace, à Gaillac, à Xéres, en Sardaigne, à Tokaj…

 

1-SAUTERNES sélection 2004 :  Domaine Rousset Peyraguey  8, Arançon 33210 Preignac

 

Terroir : varié ; sable, cailloux, petit galets et plaque d’argile blanc, Cépages : 80% sémillon, 15% sauvignon, 5 % muscadelle. Vendanges : manuelles avec 4 à 5 passages pour les raisins botrytisés.  Rendement : 9-11 hl/ha. Vinification : pressurage des raisins dans un vieux pressoir. Fermentation longue jusqu’à 6 mois ( fin au printemps) en barriques très anciennes (acacia et chêne) puis assemblage en cuve souterraine installées sur du sable sec ( pas de variation de  température et pression atmosphérique ) Elevage : 63 mois après fermentation.

 

La robe ambrée révèle un reflet orangé éclatant avec cependant un léger trouble. Le nez  encore sur sa réserve laisse apparaître une palette aromatique complexe composée d’arômes de figue, d’orange amère confite, d’abricot sec, de miel et une touche légèrement épicée à peine piquante.

La bouche est ample, onctueuse présentant un bel équilibre entre la liqueur riche sans lourdeur et une vivacité qui donne un éclat à la finale complexe sur le miel et des notes citronnées. Une persistance longue qui occupe bien la bouche. Des arômes d’éthanal sont perçus au fond du verre vide après dégustation..

Beau vin mais dont le caractère oxydatif est passé inaperçu.

  

2-RIESLING N.O.3 MUENCHBERG GC 1999 : Julien Meyer  à Nothalten 67680

 

Cépage : 100% riesling. Sol : sablo gréseux, riche en éléments volcaniques. Vendanges : raisins vendangés début novembre. Elevage : 3 ans en barrique sans sulfites ajoutés, non filtré.

 

La robe est jaune doré, bien limpide avec de belles larmes. C’est la note pétrolée intense du nez qui s’impose d’emblée et va perdurer pendant toute la dégustation. Viennent ensuite des touches de mirabelle et des accents terreux.

La bouche ample attaque avec une vivacité très présente. Elle se caractérise par un équilibre frais et une matière légère. Des notes de citron et de pomme verte se marient dans une finale qui s’étire bien en longueur sur des touches d’hydrocarbures.

Un vin surprenant.

 

3-D.O.MONTILLA-MORILES Fino Electrico : Bodéga Toro Albalá, Aguila de la frontera

 

Cépage: 100% Pedro Ximenes. Vinification: 10 ans sous voile

 

La robe est jaune pâle, bien limpide et soulignée de reflets verts. L’amande amère, la pomme verte, la pomme de pin, des notes de torréfaction dominent un nez très intense, presque violent et bien typé.

L’attaque est droite, tendue. La bouche se caractérise ensuite par un équilibre différent des 2 vins précédents. L’alcool est présent mais équilibré par une acidité prononcée et une sécheresse de goût marquée malgré la marque oxydative. Le vin se prolonge en finale sur des notes de pomme, de tilleul apportant une fraîcheur agréable.

Un vin atypique, type Xeres. Une belle découverte.

 

4-VIN DE FRANCE :Du vin dans les voiles 2006 : dne des sablonnettes à Rablay/Layon

 

Domaine qui s’étend sur 12,5 hectares en chenin majoritairement (9 ha ), cabernet sauvignon, cabernet franc et gamay pour les rouges. Condition climatique exceptionnelle due à la situation au sommet de collines, balayées par les vents et effleurées par les brumes matinales qui portent avec elles le botrytis, clé des grands liquoreux.

Cépage : 100% chenin.  Elevage : 6 ans sous voile en fût de 220 litres

La robe est jaune bien soutenu. Ce vin se différencie des deux précédents par un nez aux arômes d’oxydation prononcés mêlés de pomme verte délicate.

La bouche a de l’ampleur, du volume, une acidité trop importante, voire mordante, apportant toutefois de la fraîcheur et où l’on ressent à nouveau en rétro olfaction des arômes d’oxydation et de pomme. La finale longue paraît un peu tranchante mais montre tout de même de la finesse.

  

5-VERNACCIA DI ORISTANO Flor 2000 :  Dne Attilio Contini à Cabras  (Sardaigne)

 

Cépage: 100% Vernaccia di Oristano. Apres un pressurage souple et une fermentation naturelle, il est affiné  dans des fûts de rouvre et de châtaigner de moyenne contenance qui sont remplit à 80% de leur capacité totale, dans une cave à de fortes variations thermiques. A l’intérieur de ces futs la présence d’oxygène développe une levure assez particulière ( flor ) qui forme un voile sur la superficie du vin et travaille à milieu oxydatif et en même temps isole les composantes olfactives et gustatives du vin. Apres de multiples soutirages dans des fûts de plus en plus petits.

 

Eclatante, la robe ambrée bien transparente, révèle des reflets cuivrés. Le nez puissant propose une palette originale complexe avec des arômes de banane flambée, de fruits exotiques à l’alcool (ananas).

La bouche corsée a une ampleur dense et profonde. La matière riche est équilibrée par une nervosité qui tend le vin et fait paraître une certaine richesse. Une finale qui reprend le tout pour s’installer en bouche et finir assez longuement sur des notes de noix verte.

Vin à servir sur des fromages à pâte persillée, de brebis, des pâtisseries aux amandes, noisettes et miel.

 

6-ANJOU 1985 : Château Pierre Bise :  Papin-Chevalier 49750 Beaulieu-sur-Layon

 

Cépage : 100% chardonnay. 8 ans sous voile dans des fûts de 230 litres. Récolte de 1985 mise en bouteille en 1993.

 

Sous une robe dorée, éclatante, bien limpide avec de belles larmes, le nez puissant, magnifique, bien homogène mêle la noix et la pomme verte, l’amande et la noisette : une palette riche et d’une belle complexité.

L’attaque en bouche est très vive qui rend ce vin pointu. Ce vin blanc peut paraître déséquilibré par cet excès d’acidité mais la présence d’arômes d’oxydation de voile rétablit la balance. La coque de noix, les notes d’amande amère se marient bien dans une finale longue en laissant apparaître une impression citronnée.

 

7-GAILLAC 1999 vin de voile :  Dne Robert et Bernard Plageoles 81140 Cahuzac/Vere

 

Cépage : 100% mauzac. Sol : argilo-calcaire. 5000 pieds /ha taillés en gobelet. Rd : 30hl/ha. Vendanges manuelles. Vinification : pressurage direct, débourbage statique une nuit, levure indigène. Elevage sous bois (vieux demi-muits) pendant 7 ans sans ouillage.

 

La robe est d’un beau jaune doré avec des nuances ambrées et de belles larmes. Le nez est puissant et développe une palette aromatique complexe exprimant des arômes de noix, des notes de framboise, d’épices, safran, armagnac, miel, des accents de curry et une pointe alcooleuse.

L’attaque est franche, ample avec une belle vivacité, une expression aromatique intense bien typée sur la pomme verte. La finale svelte persistante reprend la note de noix avec une pointe alcooleuse.

Un beau vin.

  

8-TROUSSEAU 1999 vinifié en blanc : Jacques Puffeney à Montigny les Arsures

 

Sous voile pendant 13 ans. Contrôlé avec 470 g d’éthanal comme un vin jaune. Mis en bouteille le 12/09/2012.

 

Sous une robe ambrée, le nez élégant d’une bonne intensité propose une palette riche et d’une grande complexité ave des arômes d’armagnac, de fruits à l’alcool et des notes de clous de girofle et d’oxydation.

La bouche ample est bien construite. Sa vivacité équilibre le gras et la générosité du vin. La finale décline des notes épicées et vanillées en imprégnant longtemps la bouche. La richesse alcoolique apparaît en fin de bouche.

Un beau vin généreux et original.

 

9-ARBOIS Vin jaune 2001 :   Domaine  Jacques Tissot à Arbois

100% savagnin

 

D’une belle brillance, la robe penche vers le doré, légèrement ambré. Le nez si particulier des vins jaunes, s’exprime à souhait. La noix domine, mais les notes de grillé, de pomme verte accentuent la complexité.

L’attaque en bouche est douce et se poursuit par une certaine fluidité par manque de puissance mais l’apparition de sécheresse ressentie est propre à ce type de vin. L’équilibre est respecté entre l’alcool et l’acidité. La finale aromatique et prégnante se prolonge sur des notes d’épices douces et une pointe citronnée.

Vin qui aurait dû être carafé car il prend de la carrure à l’aération.

 

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 08:47

 

LES VINS DE CHINON

 

Dégustation du jeudi 6 septembre 2012

 

Avec Etienne de Bonnaventure

propriétaire du château de Coulaine à Beaumont en Véron

 

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1-TOURAINE les pieds rôtis 2008 :  Etienne de Bonnaventure- Château de Coulaine

 

Cépage chenin. Pas de liqueur de dosage. 1 an d’élevage. Fermentation terminée en bouteille.

 

La robe est jaune citron, légèrement dorée, bien brillante. La bulle est fine et persiste bien dans le verre. Les arômes séduisants se déclinent dans un beau registre : fleurs blanches, fruits jaunes accompagnés de notes de fruits exotiques, de toast léger et de touches briochées.

La bouche offre un fruité gourmand, une rondeur aimable, un équilibre maitrisé avec une rétro olfaction citronnée. La présence gazeuse se fait discrète et la finale tout en fraîcheur se termine sur une sensation saline délicate.

Un vrai vin de tonnelle.

 

2-CHINON BLANC 2009 : :  Etienne de Bonnaventure- Château de Coulaine

 

Cépage :chenin. Sols : graviers sur tuffeau. Désherbage mécanique. Vinification longue. Elevage d’un an en barrique de 2,3,4,5 vins. Pas d’utilisation de produits de synthèse. 3g de  sucre/ l

 

La robe est d’un beau jaune citron. Le nez ample, riche et fin s’ouvre généreusement sur des arômes floraux, de fruits à chair blanche mêlés de notes de verveine et d’agrumes.

La bouche attaque en rondeur, puis une acidité bien présente tend l’équilibre, des arômes citronnés venant souligner la maturité et le gras du vin. La finale acidulée apporte beaucoup de fraîcheur se prolonge sur des notes minérales.

Un vin charmeur de belle expression.

 

3-CHINON Coteau de Noiré 2009 : Philippe Alliet l’Ouche Monde à Cravant les coteaux

 

Cépage : 100% cabernet franc. Superficie : 2,7 ha. Sol : argilo calcaire, sablonneux en bas de pente. Exposition : sud, sud-est. Vendanges manuelles. Egrappage total. Vinification : 3 à 4 semaines de cuvaison en cuve ciment.  Elevage : Fermentation en barrique de 225 l, 18 mois en fûts de chêne dont 80 % de bois neuf. Assemblage en décembre et les vins sont remis en cuve pour 3 mois.

 

La robe grenat foncé affiche un reflet violet soutenu. Le nez a de la puissance et de l’expression sur les fruits rouges, fraise, une note menthée et quelques accents goudronnés.

La bouche attaque en rondeur. La chair mûre est encadrée par des tanins qui traduisent une bonne maturité du cabernet franc. La texture au grain fin augure la garde future de ce vin. La finale complexe et longue décline des notes poivrées et réglissées.

Un beau vin vinifié et élevé avec maitrise. Vin séducteur et taillé pour la garde.

 

 4-CHINON Pierre de Tuf 2008 : Manzagol Billard- Domaine de la Noblaie à Chinon

 

Vignes de cabernet franc de 30 ans. Sol : argilo calcaire en coteaux. Vendanges manuelles. Vinification : égrappage puis cuvaison de 33 jours dans une cuve taillée dans le tuffeau au

XVème siècle. Extraction par pigeage. Elevage : en fûts de chêne de 600 litres  pendant 22 mois sur lies avec des soutirages à l’air comprimé.

 

La robe est plutôt dense avec quelques reflets rubis. Le nez offre une palette qui s’oriente vers les fruits rouges bien mûrs, les notes épicés, la réglisse.

La bouche a de la structure, une grande présence fruitée dès l’attaque. Les tanins sont bien bâtis et légèrement serrés dont le grain est déjà fondu dans une matière généreuse. Quelques notes animales et salines marquent une finale complexe et délicate.

Un vin qui a tous les atouts pour affronter une longue garde.

 

5-CHINON Cuvée Danaé 2008 : Pascal et Béatrice Lambert à Cravant les coteaux

 

Agriculture biologique. Vignes de 10 à 20 ans. Terroir : argilo-calcaire ( millardage et tuffeau). Rd : 35 à 40 hl/ ha. Vendanges manuelles avec tri. Vinification : macération en cuve bois ou béton pendant 30 à 40 jours avec pigeage manuel. Elevage : 24 mois en fûts de chêne de 600 litres dont 40% est neuf, suivi d’un élevage de 5 à 6 mois en cuve. Aucune filtration ni collage.

 

Derrière une robe noire, sombre, ce vin affiche un nez agréable de cerises noires bien mûres avec une pointe réglissée accompagnée de notes de poussière, le tout formant un ensemble agréable.

La bouche structurée repose sur une belle force tannique et un volume imposant. Sa matière assez puissante laisse transparaître une trame serrée et des tanins qui ne demandent qu’à s’arrondir avec le temps. L’acidité présente apporte à l’ensemble une fraîcheur accompagnant une finale sur des fruits rouges et noirs bien mûrs.

Beau vin, bien fait qui devrait vieillir en polissant son grain pour donner une bouteille fort séduisante.

 

6-CHINON Clos de l’écho 2008 : Domaine Couly-Dutheil à Chinon

 

Ce clos a appartenu à la famille d’un des plus célèbre humaniste François Rabelais. Superficie : 17 ha. Sol : argilo calcaire. Exposition: plein sud. Culture en lutte raisonnée. Vendange manuelles avec sélection et tri des raisins. Egrappage total. Rd : 45 hl/ha. Fermentation 15 jours et macération de 4 semaines. Soutirages et collage aux blancs d’œufs. Elevage en cuve.

 

Une robe noire assez dense augure une bonne concentration. Le nez complexe et fin se compose d’arômes de poivron vert propre au cabernet sauvignon, de notes herbacées dans le bon sens du terme et de fruits noirs bien mûrs.

L’attaque en bouche se montre puissante, franche, bien équilibrée entre générosité et vivacité avec un encadrement tannique qui a déjà fondu son grain et qui se présente sous un aspect charmeur. Belle rétro olfaction sur des notes un peu camphrées mettant en valeur la pureté du cépage. La finale fraîche et longue donne à ce vin une certaine gourmandise qui ne manque pas d’attrait.

Beau vin sans artifice.

  

7-CHINON la singulière 2008 :    Domaine Olga Raffault à Savigny en Véron

 

Sol : argilo-calcaire. Vendanges manuelles avec sélection et tris du raisin. Macération pendant plus d’un mois avant de réaliser la fermentation malolactique en grande cuve tronconique de chêne puis élevage durant 24 mois en petits fûts.

 

Enveloppée d’une robe noire foncée, ce vin laisse apparaître une auréole grenat avec des larmes bien présentes. La grande palette aromatique, complexe et raffinée décline des arômes de fruits noirs, de réglisse et des notes de sous bois très agréables.

La bouche a de l’ampleur, organisée autour de tanins qui savent allier fondu et puissance, une belle matière mûre équilibrée par une acidité maîtrisée apportant une fraîcheur qui rajeunit l’ensemble. Jolie finale longue et chaleureuse sur des arômes de cerises compotées, de réglisse et de légères notes de cuir.

Un très beau Chinon à la fois séduisant et sérieux.

 

8-CHINON les Picasses 2008 :  Etienne de Bonnaventure-château de Coulaine

 

Sol : argilo calcaire sur tuffeau jaune. Vignes de 15 ans sur 1,35 ha et 80 ans sur 0,45 ha. Conduite des vignes en agriculture biologique. Rd : 25 hl/ ha. Vendanges manuelles. Macération longue en cuves béton. Fermentation malolactique en barriques. Elevage : 12 mois en fûts de chêne (400 l) 1/3 neuf, 1/3 âgés de 2 ans, 1/3 de 3 vins. Pas de collage, ni filtration. Léger sulfitage à la mise en bouteille.

 

Belle robe noire. Le nez est dense, soutenu, plaisant, déclinant des arômes de cerise noire, quelques notes d’agrumes et d’épices.

L’attaque en bouche est franche, charnue et montre une belle concentration de matière. Les tanins possèdent un grain lissé et l’équilibre gras-fraîcheur évite tout excès dans un sens comme dans l’autre. La finale menthée s’étire comme pour exposer les promesses de ce grand vin sans être envahissant.

Un beau vin racé et prometteur.

 

9-CHINON Clos du chêne vert 1991 :

 

Sol: argilo calcaire. Superficie : 2 ha. Vignes de plus de 35 ans. Elevage : 14 mois en fûts de 2 à 4 vins.

Le 21 avril les vignes ont gelé à plus de 90 % et les quelques 10 % ont été récoltés à partir du 12 octobre. Vin issu de raisins de 2ème génération.

 

La robe noire soutenue se pare d’un reflet tuilé. La palette aromatique est riche et complexe dominée par des arômes tertiaires :venaison, tabac, sous bois, champignons, fraise et des senteurs poivrées.

Généreuse, la bouche se caractérise par une grande architecture tannique mêlée à des arômes de gibier et de poivre. Le grain des tanins s’est affiné et se montre fondu en donnant à ce vin une impression de solidité. La finale longue et complexe reprend le coté viandé du nez avec une présence poivrée.

Vin à boire, intéressant, et donnant encore un grand plaisir à déguster. Une réussite pour cette année difficile.

 

 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 21:38

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LES SECONDS VINS DES CHÂTEAUX BORDELAIS

 

Dégustation du jeudi 31 mai 2012

 

avec Michel Bettane, journaliste, écrivain,

 

 auteur du grand guide des vins de France

 

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1-FLEUR DE CLINET 2008 :  Château Clinet – Pomerol       95 % M et 5 % CF 

La robe de bonne intensité, de cerise noire avec des liserets rubis a gardé un reflet de jeunesse. Les notes de fruits rouges et noirs ( framboise, cassis ) accompagnées de chocolat amer et une pointe lactée composent une palette typée d’un merlot bien élevé.

 

La bouche a une bonne structure, une matière mûre et ronde. Sur une trame lisse apparaissent un fruité bien défini, des tanins fondus. La finale est aimable, tout en rondeur avec cependant une petite pointe d’amertume et de chaleur. Un vin équilibré représentatif d’un bon millésime.

 

Vin encore jeune possédant un bon potentiel.

 

 

2-LES JARDINS DE SOUTARD 2006 : Château Soutard – St- Emilion    70% M, 30% CF  

Vêtu d’une robe rouge sombre brillante avec quelques reflets rubis, ce vin dévoile une belle palette aromatique intense de fruits noirs mêlée de notes fumées.

Le fruit se retrouve dans une bouche bien bâtie, à la trame fine avec des notes chocolatées, de cassis et de réglisse. L’équilibre est bien respecté et judicieusement travaillé et précis. La finale souple se révèle un peu courte mais décline des notes poivrées avec de la fraîcheur.

Il s’agit d’un beau vin maitrisé par un savoir-faire de qualité.

 

 

3-LES FIEFS DE LAGRANGE 2008 :  Château Lagrange – St- Julien   65 % CS, 35 % M  

La robe se présente d’une couleur rouge sombre, plaisante. Le nez est fin, fruité, délicat, déclinant de beaux arômes de fruits à l’alcool avec des notes poivrées et menthées donnant à ce vin une certaine fraîcheur.

La bouche ample dévoile d’emblée de beaux tanins fondus, une texture bien lissée, le tout dans un équilibre bien maitrisé. La finale persistante s’étire sur des notes fruitées avec une touche poivrée de belle facture.

Un vin qui ne se départit pas d’un style élégant et d’une belle présence.

 

4- HAUTS DE PONTET- CANET 2006 :   Château Pontet Canet- Pauillac  62% CS, 33% M, 3% CF, 2%PV                                                                                                        

                          

Derrière une robe noire très dense se cache un vin ouvert, complexe avec de beaux arômes de tabac, de fruits rouges accompagnés de notes fumées et d’orange amère.

La bouche ample repose sur une belle matière équilibrée avec des tanins fins et harmonieux. Elle se prolonge dans une belle longueur sur des notes de chocolat amer.

Un vin strict, droit, de fort caractère, bien élaboré, agréable à boire dès maintenant, mais il vieillira dans cave un long moment.

5- LA PARDE DE HAUT-BAILLY 2009 :    Château Haut-Bailly- Pessac-Léognan  44 % M, 40% CS, 15% CF

La robe est d’un beau rouge sombre, intense avec de belles larmes rosées. Par son bouquet ouvert, complexe et fin qui évoque les fruits noirs, rouges, la cerise noire et la mûre, l’esprit du grand vin n’est pas loin.

La bouche est ample, charnue, gourmande présentant un modèle d’équilibre avec des tanins de grande classe bien fondus donnant à ce vin une texture lisse et une finale longue et soyeuse.

On retrouve ici la noblesse et la race du grand vin avec un charme évident et très apprécié.

 

6-LES PAGODES DE COS 2002 : Château Cos d’Estournel- St Estèphe 45 % CS, 53% M, 2% PV

Il présente une grande robe sombre avec de belles larmes rougeâtres. Ce vin offre d’emblée un nez fruité complexe et profond de fruits noirs mêlés à des notes de caramel, de cèdre et de tabac.

Voici un second vin comme on l’imagine ou tout du moins comme on l’attend. La bouche est marquée par des notes de fruits noirs très mûrs qui confirment la sensation de richesse soulignée par une structure d’un bel équilibre et une texture lisse et soyeuse. La finale très longue laisse apparaître encore un beau fruité.

Du grand style. Un très beau second vin digne du château. A attendre ou à apprécier dès maintenant.

 

7-ALTER EGO 2004 :  Château Palmer- Margaux    50% CS, 50 % M

La robe noire dense laisse apparaître un rubis prononcé. Un fruit franc, généreux et expressif domine le nez avec des arômes de fruits noirs, cassis, mures accompagnés de notes de tabac.

La bouche dense s’impose par une matière charnue assez puissante avec des tanins serrés encore un peu fermes mais ne manquant pas de finesse. Une belle rétro olfaction sur des notes fruitées et une persistance longue et raffinée.

L’élégance de Margaux est bien là. S’il se déguste bien aujourd’hui, il a encore de la réserve. Un très beau second vin digne du château.

 

8-CLOS DU MARQUIS 2008 :   Château Léoville Las Case –St Julien    62% CS, 25% M, 3% PV, 10% CF         

La robe se montre d’un beau rouge sombre. Très distingué, le nez profond développe de superbes arômes de fruits noirs avec des notes de cèdre, de tabac et une pointe de chocolat et de mûre.

La bouche ample montre d’emblée une matière équilibrée. Le soyeux de ses tanins se révèle exceptionnel. Ce vin long, de grande race se surpasse par la suavité de son élevage, sa texture soyeuse,  la concentration du fruit et le respect de son style.

De grande expression, il s’agit d’un vin taillé pour la garde. Magnifique.

 

bettane 5359

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 21:06

LES VINS BLANCS DU MÂCONNAIS

Dégustation du jeudi 29 mars 2012

avec Frédéric Burrier propriétaire du château de Beauregard à Fuissé

 

1-MACON SOLUTRE 2010 :    Château de Beauregard à Fuissé

Superficie : 0,5 ha. Sol : argileux. Pas de désherbant chimique. Vendange pressée mécaniquement. Elevage : sous bois pendant 12 mois puis en fût de plusieurs années. Une seule filtration en début de soutirage.

 

La robe jaune clair se révèle bien transparente, brillante, " lumineuse ". Le nez complexe se caractérise par une dominante florale et citronnée mêlée à des notes menthées, de pêche, litchi, pamplemousse et poire.

 

La bouche dévoile de l’ampleur, une grande pureté et un bel équilibre. Une rétro olfaction sur des arômes de pamplemousse et de citron lui confère une bonne fraîcheur et la finale agréable a de l’allonge soutenue par une vivacité tonique.

 

Un beau chardonnay bien construit et séduisant.

 2-SAINT-VERAN Le Vernay 2010 :  Château de Beauregard

 

Sous une robe jaune clair, bien brillante, le nez se montre généreux, fin, élégant avec des notes de fleur d’acacia, d’agrumes, de poire et des touches minérales et salines.

 

La bouche fraîche, tendue, se distingue par un bel équilibre, une texture serrée mise en valeur par une générosité harmonieuse. La finale délicate un peu concentrée est soulignée par des notes d’agrumes, minérales et marines.

 

Vin de belle facture qui accompagnerait un saumon en papillote avec fenouil et huile d’olive.

 

3-SAINT-VERAN En Faux 2009 :  Château de Beauregard 

Jaune un peu soutenu, brillant avec une petite nuance verdâtre à l’œil, ce vin offre un premier nez de réduction, de suie, de choux qui disparait après agitation pour laisser la place à des arômes floraux, agrumes, fruits exotiques et à des notes beurrées.

La bouche est généreuse d’une belle finesse et d’une grande pureté. Sa matière riche offre du gras et une acidité contenue et bien fondue. Le vin finit sur le pamplemousse et le citron vert apportant une fraîcheur agréable avec une bonne longueur et du tonus.

Vin bâti pour la garde qui apportera du plaisir au vieillissement.

 

4-VIRE-CLESSE vielles vignes 2010 :  domaine sainte Barbe à Viré 

Sous une robe jaune citron soutenu, brillante, bien limpide, ce vin présente une certaine retenue mais on découvre des arômes de fruits jaunes, d’agrumes agréables.

La bouche présente dès l’attaque un beau volume, une matière ample, grasse avec une acidité bien présente apportant de la fraîcheur. L’impression d’ensemble est celle d’un vin bien équilibré qui finit sur des notes de mangue, des touches d’abricot et quelques épices.

Un Viré-Clessé plutôt séduisant.

 

5-VIRE-CLESSE Perrière 2009 :  domaine Sainte Barbe à Viré 

La robe est d’un beau jaune soutenu. Le nez ne manque pas de subtilité avec des notes d’agrumes suivies de miel de fleur d’acacia et des accents menthées.

La bouche est ferme, puissante et présente un léger sucre résiduel dominé par une acidité intense, l’équilibre étant néanmoins bien respecté. La finale assez longue, un peu capiteuse décline des notes de pain d’épices et de confiture d’écorce d’orange traduisant une récolte de raisins à pleine maturité.

Vin puissant , à garder patiemment.

 

6-POUILLY-VINZELLES Les Quarts 2010 :  Maison Joseph Burrier

 C’est le climat le plus réputé de l’appellation. Le terroir complexe peu profond , mélange d’argile, de calcaire et de silice confère aux vins beaucoup de finesse et de minéralité. Vin élevé pendant 2 ans.

La robe jaune soutenu avec des larmes abondantes ne manque pas d’éclat. Le nez ouvert, complexe, expressif et généreux libère des arômes de fruits jaunes bien mûrs : pêche, mirabelle, poire confite mêlés à des notes d’ananas et de litchi.

La bouche puissante affiche une matière riche, grasse, un bel équilibre entre une acidité élégante et une grande générosité en gardant de la fraîcheur. Le vin s’étire en longueur sur des notes de miel et de pain grillé.

Un vin de belle expression.

 

7-POUILLY-LOCHE Clos des Rocs 2010 :   domaine  du Clos des Rocs  à Fuissé

Des reflets verts rendent la robe jaune citron de ce vin bien brillante. Le nez est d’une grande subtilité avec des arômes de fruits mûrs, d’agrumes et de notes de buis, de toasts accompagnés d’une petite touche épicée.

La bouche ample bénéficie d’une belle densité de matière équilibrée par une vivacité bien dosée et d’une pureté remarquable. La finale longue décline des arômes de miel, pain d’épice et amande amère.

Un très beau vin plein d’expression, pur, frais et séduisant. Déjà délicieux mais fera encore plaisir dans quelques années.

 8-POUILLY-FUISSE Vers Cras 2010 :    Château de Beauregard

 Les Cras est un " climat " réputé situé sur le plateau crayeux de Beauregard, sur la commune de Solutré-Pouilly là où le relief forme une petite croupe bien ventée dont les sols très peu profonds reposent sur des plaquettes calcaires jurassiques. Quelques veines d’argile sont à signaler. Le nom " Cras " signifie craie. Le château possède 4 ha de " Cras " qui jouxte le domaine. 

Sous une robe jaune clair avec de nombreuses larmes, le nez mêle des arômes d’épices, salade de fruits, miel, pain grillé, et une pointe de banane. Une palette riche et d’une grande complexité,  profonde et délicate.

La bouche montre une matière serrée de grande ampleur. Sa structure sans épaisseur et son gras apporte une sensation de rondeur et de soyeux. La finale décline toute une palette aromatique avec des notes de poire en imprégnant longtemps la bouche avec une minéralité agréable.

Un vin promis à une longue garde qui décline une race certaine, signature d’un beau terroir. 

9-POUILLY-FUISSE Vers Pouilly 2010 :  Château de Beauregard 

Le château de Beauregard possède un peu plus d’1ha dans le climat " Vers Pouilly " situé sur le coteau pentu du Mont de pouilly exposé à l’Est sur des sols peu profonds et calcaires. Les raisins sont pressés et " débourbés " pendant 24 à 36 heures. Vin élevé en pièces bourguignonnes dont ¼ en fûts neufs.

La robe est d’un jaune clair, bien limpide avec des larmes abondantes. Un nez classique assez complexe évoquant la pêche et les agrumes.

La bouche est ample et parfaitement équilibrée entre  gras et vivacité. La rondeur du milieu de bouche est relevée par une finale longue et tonique qui vient souligner une belle expression aromatique fruitée accompagnée de notes poivrées, menthées, de miel d’acacia, beurrées rafraîchissantes.

Un beau vin séducteur de longue garde.

 

10-POUILLY-FUISSE Vers Pouilly 2004 : Château de Beauregard

La robe est d’une belle couleur jaune prononcé, bien brillante. Le nez dévoile une palette aromatique riche avec des arômes toastés mêlés à des notes d’asperge, de champignons de Paris avec de l’opulence et de la puissance.

La bouche présente dès l’attaque une matière ample et grasse et trouve un bel équilibre entre la puissance alcoolique et une vivacité tonique. Bien développés, les arômes de bouche s’accompagnent d’une légère suavité qui lisse le vin et donne une trame agréable. La finale est expressive à souhait en s’étirant sur des arômes de grillé, bonbon à la violette, verveine, thym, guimauve apportant de la fraîcheur.

Un vin au superlatif qui donne une idée de ce que peut donner un chardonnay du mâconnais après quelques années de vieillissement.

 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 23:29

 

LES VINS DE GAILLAC

 

Dégustation du jeudi 26 janvier 2012

 

Avec Virginie Maignien viticultrice - domaine Causse Marines à 81140 Vieux

 

*********

 

1- GAILLAC 2010  l’enclos des Braves :  Dne. Chantal et Nicolas Lebrun à Rabastens 

 

Domaine de 7 ha. Assemblage de cépages : 40% loin de l’œil et 60% de  sauvignon. Vignes plantées en 1992 à 4000 pieds/ha sur un coteau argilo calcaire orienté sud-est. Rd : 35 hl/ha récolté le 14 septembre 2010. Débourbage 24h à froid, fermentation en barrique et élevage sur lies avec bâtonnage 3 mois en barrique..

La robe jaune assez prononcée se présente bien brillante et bien limpide. Le nez ouvert dévoile des arômes de pomme mêlés de notes de pêche de vigne, de poire fraîche et quelques accents de sauvignon, fleur de sureau et quelques épices, formant un ensemble plaisant et délicat.

La bouche a de la vivacité, un beau volume, une expression aromatique bien définie toujours sur la pomme et la poire. La finale reprend des arômes perçus au nez, une acidité vivifiante et une touche minérale. Un vin de Gaillac bien équilibré.

Vin élégant à boire avec un poisson en sauce ou avec des huitres.

 

2- VIN DE TABLE Dencon 2010 :   Domaine Causse Marines :

 

Cépage : 100 % Ondenc,84 ares (cépage oublié, plus que 5 ha dans l’appellation). Jeunes vignes aux rendements  de 30hl/ha. Pas de levurage, maîtrise des températures et bâtonnage en barriques pour lui donner du gras.

 

La robe jaune pâle est dénuée de reflets verts mais bien limpide et brillante. Le nez est généreux et complexe. Il libère des arômes de fruits jaunes, d’agrumes (citron et fruits exotiques avec dominante ananas ) mêlés à des notes de mirabelle et de poire.

La bouche se montre d’emblée franche avec beaucoup d’ampleur. Elle offre des arômes délicats évoquant les agrumes et la poire dans un bon équilibre entre le gras et une vivacité qui monte jusqu’en finale apportant beaucoup de fraîcheur à ce vin.

Un vin blanc de belle expression. Idéal sur des foies gras, fromages de chèvres.

 

3- VIN DE TABLE ZacMau 2010 :  Domaine Causse marines

 

100% mauzac, cépage historique de Gaillac, appelé aussi le cépage arc en ciel. Rd : 20hl/ha. Pas de levurage, maîtrise des températures, sulfitage minimum. Filtration et collage si nécessaire. Elevage en vieilles barriques avec un bâtonnage léger.

 La robe dévoile une couleur jaune prononcé voire un peu doré. Le nez complexe s’ouvre généreusement sur les fruits jaunes, mirabelle, banane tout en finesse avec des notes de mangue et une pointe d’alcool en fin d’olfaction.

La bouche présente dès l’attaque un beau volume, une matière ample et grasse. Un équilibre souligné par une vivacité bien maîtrisée qui donne au vin de l’éclat et de la fraîcheur. Belle finale expressive. Vin jeune intéressant par la découverte de ce cépage demandant à être carafé. Accompagnerait une viande blanche, fromage frais.

 

 4-GAILLAC 1996 mauzac :  Domaine Causse Marines

 

La robe de ce Gaillac 100%  mauzac levuré, se montre d’une couleur vieil or, légèrement ambré avec de belles larmes. Le nez de toute évidence évolué dégage des arômes d’oxydation rappelant le savagnin, sous bois, puis viennent des notes de moisissures évoluant sur des accents d’amertume, de buis, fromage, vieux marc.

La bouche est d’une belle ampleur, franche. Les notes d’oxydation s’imposent, sa matière offre du gras et de la rondeur. La bouche se révèle en finale grâce à une vivacité agréable sur des notes d’agrumes, champignons séchés et de citron et une légère sécheresse en fin de bouche.

Vin intéressant, à boire, montrant ce que devient un mauzac d’une quinzaine d’années

 

 5-GAILLAC DOUX 2010 grain de folie : Domaine Causse Marines

 

 Assemblage de sémillon, muscadelle, ondenc et petit manseng. Raisins un peu botrytisés. Récolte  faite avec 4 à 5 tries fin décembre. Teneur : 110g de sucre. Rd : 10hl/ha

D’une couleur prononcée, pâle, un peu citronnée, ce vin ne manque ni de force ni d’allure au nez. Celui-ci est assez exubérant avec des arômes de fruits blancs au sirop, de rhubarbe, pointe d’asperge, de coing et de miel qui traduit une belle surmaturation.

La bouche est ample, riche, ronde et lisse mais ce qui frappe avant tout, c’est le bel équilibre entre liqueur et acidité qui donne de la fraîcheur et un coté aérien à ce vin. La longue finale développe toute la gamme de fruits blancs confits avec cette pointe vive dans une rémanence remarquable. Cette profondeur de sensations aromatiques donne beaucoup d’éclat à ce vin expressif et gourmand.

 

6-VIN MOUSSEUX Préambulles 2010 :  domaine Causse Marines

 

 Cépage mauzac. Rd 20hl/ha. Pas de levurage, maîtrise des températures. Pas de sulfitage, ni de dégorgement. La fermentation se finit en bouteilles.

On observe une mousse abondante au moment du service avec des bulles fines et une bonne persistance du cordon. Les arômes développés par le cépage mauzac s’expriment bien : poire, fruits jaunes, pomme et des notes de cidre.

La bouche offre un beau fruité, un équilibre bien dosé avec une présence gazeuse discrète qui apporte beaucoup de fraîcheur. Une fin de bouche serrée et une finale assez agréable.

Fera le bonheur des apéritifs sous une tonnelle.

 

7-GAILLAC 2009 Prunelart : domaine Robert Plageoles à Cahuzac sur Vère

 

100 % prunelart. Sol argilo siliceux. Rd 32 à 38 hl/ha. Vendange égrappée. Vinification préfermentaire à froid, avec levures indigènes. Elevage en cuve ciment pendant 1 an et 6 mois de plus en bouteille.

La robe noire d’encre présente une intensité très soutenue. Le nez expressif et profond offre une belle palette aromatique : fruits noirs, fève de cacao, notes empyreumatiques, de brûlé, le tout fondu et harmonieux.

La bouche attaque en puissance et montre une architecture imposante équilibrée par de la chair et du gras. Les tanins évitent l’agressivité et donnent une texture assez fine, un équilibre entre puissance et fondu. La finale longue associe harmonieusement la réglisse et les épices.

Un vin prêt pour une longue garde.

 

8-GAILLAC 2010 Les Peyrouzelles : Domaine Causses marines

 

Vignes de 15 à 35 ans. Cépages : 1/3 syrah, 1/3 Duras, 1/3 Braucol. Rd : 30-35 hl/ha

La robe se présente d’une couleur noire d’encre avec des reflets encore violacés. Superbe nez, riche, plein de fraîcheur où s’allient des fruits noirs, cassis, violette et des notes camphrées.

La bouche ample, puissante se caractérise par une trame lisse encadrée par des tanins à grain fondu, bien équilibrée par rapport au fruit et soulignée par une vivacité perceptible apportant une certaine fraîcheur. La finale longue décline des notes d’épices, de cassis et griottes.

Un Gaillac jeune mais de belle lignée. A boire dans les 5 ans pour profiter pleinement du fruit sur du gibier ou viande rouge.

 

9-VIN DE L’OUBLI  2000 :  Domaine de la Ramaye. Michel Issaly à Ste Cécile d’Avès    

 

100 % de cépage Mauzac. Sol :argilo calcaire. Rd : 18 hl/ha. Vendange avec tri des raisins fin octobre. Vinification en blanc sec, après clarification naturelle le vin est soutiré en vieux fûts  ( plus de 15 ans ) Le vin est oublié 7 ans sans ouillage dans une cave non isolée et où se développe un voile en surface (35% d’évaporation ). Juste avant la mise en bouteille, collage à la bentonite et à la colle de poisson, pas de filtration.

 La robe est de couleur vieil or avec des reflets ambrés soutenus. Le nez d’oxydation un peu Xérès apparaît en premier avec des arômes de noix sèches, puis montent l’amande et l’orange amère, le pamplemousse rose, la pomme.

La bouche a de l’opulence. Ce vin fait preuve d’un bon équilibre entre moelleux et vivacité. La finale longue mêle fruits cuits, amande et noix et une pointe alcooleuse. Un vin à la fois sec et fruité.

Vin intéressant qui n’est pas sans rappeler certains vins oxydés du Jura.

 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 22:59

 

L’appellation Gaillac

 

  

******

 

Situation :

 

Le vignoble de Gaillac, situé à 50 km de Toulouse, s’étend sur les deux rives du Tarn et vers le nord jusqu’à la cité médiévale de Cordes.

 

Date de création de l’AOC Gaillac : 1938 pour les blancs. Agrandissement de l’aire en 1970 pour les rouges et les rosés.

 

Superficie : 2800 hectares sur 73 communes du Tarn.

 

Origine : La cité de Gaillac est née en 972, mais le vignoble qui porte son nom fut implanté au premier siècle avant Jésus-Christ par les Romains. Vendanges après vendanges, le vignoble a donné son âme au terroir. Montans, la ville voisine située tout près de Gaillac, fut au IIème siècle un grand centre de poteries. Les nombreux vestiges retrouvés sur le site ainsi que les traces d’amphores montanaises découvertes depuis l’Espagne jusqu’au nord de l’Ecosse attestent de l’exceptionnelle ancienneté du vignoble Gaillacois. Ce sont les moines Bénédictins de l’Abbaye Saint Michel de Gaillac qui, au Moyen Âge, ont, les premiers, entrepris d’organiser le vignoble. A partir du 9ème siècle, les religieux ont su élaborer, par de patientes sélections, un vin digne des bonnes tables du monde médiéval. Le Vin de Gaillac s’épanouit à l’époque des troubadours où les consuls des villes de Gaillac, Lisle et Rabastens établirent les premières chartes connues pour définir avec rigueur les normes de production du vin de Gaillac : choix des terroirs, sélection des cépages, qualité des bois de fûts, dates des vendanges. En descendant le Tarn vers la Garonne et l’Atlantique, les vins de Gaillac sont allés conquérir très tôt la France et les pays voisins. Henri III et Louis XIV en ont fait leurs délices. Au XVIIème siècle « les Vins du Coq », du nom de la marque à feu qui authentifiait les fûts, jouissaient d’une excellente réputation dans l’Europe entière. Depuis la notoriété du vin de Gaillac n’a cessé de progresser en privilégiant toujours le respect de la qualité, la limitation de la production et la fidélité à son histoire. Aujourd’hui, le Gaillac est

plus qu’un excellent vin. Il est aussi l’expression de la culture riche et authentique du Midi-Toulousain, un messager de l’art de vivre du sud ouest.

 

Les terroirs :

 

Le vignoble gaillacois regroupe trois bandes de terre séparées par des frontières d’eau : les terrasses fluviatiles au sud du Tarn, terres plus précoces, les coteaux argilo-calcaires entre Vère et Tarn et enfin le plateau cordais au nord de la Vère, la zone la plus tardive. 

 

 1-Les terrasses de la rive gauche :

 

D’une altitude relativement modeste, il permet à la vigne d’exprimer tout son potentiel à travers des sols de galets, de graviers, et de sable. Les vendanges y sont de faibles rendements, mais gorgées de soleil, et avec une forte concentration. Les Gaillac rouges sont généreux, d’une belle couleur profonde, aux arômes complexes où se mêlent fruits confits, cassis et épices. En bouche, ces vins sont puissants, d’une belle densité, bien charpentés et aux tannins ronds. Vins riches et hauts en caractère, ils se gardent facilement. Les Gaillac blancs jouent de subtilité et de finesse, le Loin de l’œil y exprime des arômes de fleurs blanches, de pêche, le Sauvignon des parfums de pamplemousse.

 

2-Les coteaux de la rive droite :

 

Les coteaux entre Vère et Tarn ont des terres argilo-calcaires, d’altitude relativement élevée, et de maturité plus tardive. Les Rouges de Duras et Syrah ont de la matière et mélangent harmonieusement leur saveur épicée au parfum plus sauvage du Braucol. Plus au Nord, le plateau aux affleurements calcaires. Les Blancs secs ou perlés, cristallins ou floraux font preuve d’une grande finesse et délicatesse. Les coteaux de Gaillac, côtes molassiques argilo-calcaires, aux affleurements sableux ou graveleux sont au cœur du vignoble. Les versants sud, de faible altitude, sont pris de plein fouet par le vent d’autant sec et chaud. Ce climat privilégié de précocité et d’ensoleillement, allié à l’exposition et au terroir, donne des vins blancs souples et élégants, longs en bouche, ainsi que des rouges bien charpentés, amples avec beaucoup de fruits et des tannins ronds. Enfin, les coteaux de Lisle-sur-Tarn et Rabastens, zone de prédilection viticole avec la qualité du terroir alliée à l’ensoleillement des coteaux. Les rouges sont charpentés et chauds, avec des tannins bien fondus tandis que les Blancs se distinguent par des arômes délicats et nuancés.

 

3-Le plateau Cordais :

 

Il s’étend sur la partie nord du Gaillacois et produit toute la variété des vins de Gaillac.

 

- L’exposition : les vignes des Hauts coteaux du Gaillacois ou coteaux blancs de Cordes sont plantées à 250-300 mètres d’altitude. Cette situation en fait la zone la plus tardive du vignoble de Gaillac. En effet, les raisins y sont vendangés 10 à 15 jours plus tard que les premiers coteaux situés en bordure du Tarn. Cette altitude associée à une bonne exposition à dominante sud, permet à la vigne et aux raisins de bénéficier d’un ensoleillement plus long et d’une maturation plus lente, très bénéfiques pour la finesse et la richesse des différents composants

des raisins.

- La nature des sols : les vignes plantées sur les Coteaux Blancs du pays Cordais se développent sur des sols argilo-calcaires à forte teneur en calcaire actif. Ce calcaire apporte aux vins, finesse, arômes, fruité et typicité. La combinaison des données climatiques et du terroir permet de produire des vins racés et distingués. Les vins blancs ont un équilibre harmonieux. Ils sont riches en arômes floraux. Ils ont du fruité et de la fraîcheur. Les vins rouges, issus de ce terroir, sont bien équilibrés, parfumés, nerveux, gouleyants et aptes au vieillissement. Les vins rosés sont parfumés, légers et fruités.

 

Les cépages : Une collection spécifique :

 

     Les cépages historiques de la zone viticole de Gaillac prédominent. De tout temps, le vigneron gaillacois a eu le souci de choisir le cépage le mieux adapté au terrain et à l’exposition. En fonction de son terroir, de son climat et de sa tradition, le vigneron a choisi des cépages typiques, spécifiques et hauts en caractère.

 

          En blanc :

- Le mauzac : Il excelle dans l’élaboration de nombreux vins blancs : blanc sec,   blanc doux, effervescent. Il se caractérise par des arômes rappelantla pomme et la poire. Il donne des vins à faible acidité. Ce cépage   ne se trouve qu’à Gaillac et Limoux.

-Loin-de-l’œil : (Len de l’El » Les anciens l’appelaient ainsi parce que les grappes sont munies d’un très long pédoncule et le raisin est loin de l’œil  qui lui a donné naissance ( l’œil correspond au bourgeon). Ce cépage très ancien ne se trouve qu’à Gaillac. Il produit un vin très   fin à arôme de type floral et agrume.

-L’ondenc : Représente 15 ha sur l’appellation. Il est appelé aussi piquepout de Ondenc signifie « Onde claire » en langue d’Oc. C’est un cépage très généreux et vigoureux qui se passerille sur la grappe sous l’action des vents d’autant et qui permet de faire des vins liquoreux.

 

          En rouge                                                                                                                                         

-Le Duras : un des plus anciens cépages, réhabilité depuis 20 ans. Il donne à la  fois couleur, souplesse et finesse. Il se caractérise par des arômes complexes et subtils rappelant le poivre et les épices.  

- Le Braucol : appelé également Fer Servadou, ce cépage donne à la fois un vin coloré, charnu et rustique. Ses arômes évoquent le cassis, la framboise, la feuille froissée et le poivron.

- Le prunelart : C’est un miraculé. Après avoir constitué la base des vins rouges  de gaillac depuis le moyen âge jusqu’à l’invasion phylloxérique, sa superficie plantée était en diminuant jusqu’à moins de 10 ha il y a 20 ans. Il donne un vin à la couleur rouge profond. Ses arômes sont   à rapprocher de ceux du cot.

 

    les cépages dit « d’appoint » : muscadelle, sauvignon, sémillon pour les blancs. Syrah, cabernet franc et sauvignon, merlot, gamay pour les rouges.

 

 

 

 

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